Une première étude (1), randomisée, en double insu versus placebo, contrôlée, de phase 3, a évalué l’efficacité et la sécurité de la dorzagliatine chez des patients diabétiques de type 2. Il s’agissait de patients naïfs de tout traitement qui ont été assignés de manière randomisée soit à la dorzagliatine, soit au placebo pendant 24 semaines en double insu, suivies par 28 semaines de traitement ouvert avec dorzagliatine chez tous les patients. L’étude a porté sur 463 patients. A la 24ème semaine, le changement moyen de l’hémoglobine glyquée à partir de la valeur basale était de -1.07 % (IC 95 % = -1.19 à -0.95) dans le groupe dorzagliatine et de -0.50 % (-0.68 à -0.32 %) dans le groupe placebo. La différence estimée liée au traitement est de -0.57 % (-0.79 % à -0.36 ; p < 0.001). L’incidence des effets secondaires était similaire entre les 2 groupes. Il n’y avait pas d’hypoglycémie sévère ou d’effet secondaire lié au médicament dans le groupe dorzagliatine. Selon cette première étude, la dorzagliatine améliore donc le contrôle glycémique chez les patients diabétiques de type 2 naïfs de traitement avec un bon profil de tolérance et de sécurité. Dans la seconde étude (2), la dorzagliatine a été ajoutée à la metformine chez des diabétiques de type 2. Là encore, il s’agissait d’une étude randomisée, en double insu versus placebo, de phase 3 chez des patients diabétiques de type 2 (n = 767) qui recevaient de la metformine et qui ont été assignés de manière randomisée à recevoir soit de la dorzagliatine, soit du placebo en complément de la metformine (1.5 g/jour) et cela pendant 24 semaines, suivies de 28 semaines de traitement ouvert avec la dorzagliatine chez tous les patients. A la 24ème semaine, la variation moyenne à partir de la valeur basale de l’hémoglobine glyquée était de -1.02 % (-1.11 à -0.93) dans le groupe dorzagliatine et de -0.36 % (-0.45 à -0.26) dans le groupe placebo. La différence estimée entre les traitements est de -0.66 % (-0.79 à -0.53 ; p < 0.0001). L’incidence des effets secondaires est similaire entre les groupes. Il n’y avait pas d’hypoglycémie sévère ou d’événement secondaire grave lié au médicament dans le groupe dorzagliatine combiné à la metformine. En conclusion, chez les patients diabétiques de type 2 qui ont un contrôle glycémique insuffisant sous metformine seule, la dorzagliatine améliore le contrôle glycémique avec un bon profil de tolérance et de sécurité. Dans un éditorial associé, K.R. Klein et J.B. Buse soulignent l’intérêt potentiel de ce médicament tout en s’interrogeant sur des inconvénients de ce traitement par rapport à d’autres médicaments comme l’absence de perte pondérale et sur les inconnues concernant les bénéfices cardio-rénaux, le coût et le bénéfice sur la glycémie à long terme.
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