Il s’agissait d’une étude de cohorte d’observation utilisant les données du registre du diabète pédiatrique de Finlande dans lequel l’incidence du diabète de type 1, c’est-à-dire le nombre d’enfants avec un diabète de type 1 nouvellement diagnostiqués pour 100 000 personnes/année au cours de la pandémie a été comparé à une période de référence. L’étude a porté sur les 18 premiers mois de la pandémie de Covid-19 chez des enfants de moins de 15 ans vivant en Finlande. La période de référence était les 3 périodes pré-pandémiques. Les enfants ayant un diabète monogénique étaient exclus. 785 enfants et adolescents en Finlande ont eu un diagnostic de diabète de type 1 entre mars 2020 et août 2021. Dans la période de référence qui comprenait 3 périodes similaires de 18 mois, entre mars 2014 et août 2015, mars 2016 et août 2017 et mars 2018 à août 2019, 2 096 enfants et adolescents ont eu un diagnostic de diabète de type 1. L’incidence du diabète de type 1 était de 61 pour 100 000 personnes/année (IC 95 % = 56.8 – 65.4) chez les enfants de moins de 15 ans au cours de la pandémie, ce qui était significativement supérieur à l’incidence observée au cours des périodes de référence (52.3 pour 100 000 personnes/année ; 50.1 – 54.6). Le rapport des taux d’incidence ajusté pour l’âge et le sexe pendant la période de pandémie Covid-19 était de 1.16 (1.06 – 1.25 ; p = 0.0006) en comparaison de la période de référence. Les enfants qui ont eu un diagnostic de diabète de type 1 au cours de la pandémie de Covid-19 avaient plus souvent une acidocétose diabétique (p < 0.001), avaient une hémoglobine glyquée supérieure (p < 0.001) et avaient plus souvent des anticorps anti-GAD au moment du diagnostic (p < 0.001) que ceux qui étaient diagnostiqués avant la pandémie. Il n’y avait pas de différence significative dans la distribution des génotypes HLA entre les deux périodes. Seuls 5 des 583 avec un diabète de type 1 au cours de la pandémie (0.9 %) ont eu un test positif pour les anticorps anti-SARS-CoV-2. En conclusion, les enfants et les adolescents ayant eu un diagnostic de diabète de type 1 au cours de la pandémie de Covid-19 avaient une maladie plus sévère au moment du diagnostic. L’augmentation observée de l’incidence du diabète de type 1 au cours des 18 premiers mois pourrait être une conséquence du confinement et de la distanciation physique plus qu’un effet direct d’infection par SARS-CoV-2.
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