Le blocage de la FSH induit un tissu adipeux thermogénique qui réduit la masse grasse chez la souris

08/06/2017 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme

La FSH stimule la synthèse et la libération des estrogènes à partir des follicules ovariens. Chez les humains, les concentrations de FSH s’élèvent en réponse à l’insuffisance ovarienne au moment de la ménopause. Au moment de la périménopause, caractérisée par des concentrations relativement stables d’estrogènes et une augmentation de la FSH, on constate une perte de masse osseuse rapide, ainsi qu’une augmentation de l’adiposité viscérale qui coïncide avec une perturbation de la balance énergétique et une réduction de l’activité physique. Alors que le déclin ultérieur en estrogènes explique en grande partie la perte de masse osseuse de la ménopause, les effets de la déprivation des estrogènes sur la graisse viscérale et le métabolisme énergétique restent moins bien expliqués. Une équipe américaine a donc essayé de cibler la FSH pour prévenir la perte osseuse et permettre aussi de réduire l’adiposité viscérale et d’améliorer l’homéostasie énergétique. Pour cela, ils ont utilisé un anticorps polyclonal dirigé contre la séquence de 13 aminoacides de la sous-unité β de la FSH dont ils avaient déjà montré qu’il inhibait la perte de masse osseuse induite par l’ovariectomie chez la souris. L’administration de cet anticorps réduit le tissu adipeux chez la souris sauvage en reproduisant l’haploinsuffisance génétique pour le gène du récepteur de la FSH. L’anticorps est aussi à l’origine d’une modification du tissu adipeux qui de blanc devient beige avec une augmentation de la densité cellulaire mitochondriale, une activation du tissu adipeux brun et une augmentation de la thermogenèse. Toutes ces actions sont secondaires à la liaison spécifique de l’anticorps à la sous-unité β de FSH qui en bloque l’action. Si ces données semblent solides chez la souris, qu’en est-il dans l’espèce humaine ?

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