L’objectif de cette analyse rétrospective de 1921 tests au Synacthène® a été d’en évaluer les résultats pour prédire la récupération surrénalienne. 776 patients ayant une cause réversible d’insuffisance surrénale ont été identifiés. Ces patients avaient réalisé au moins 2 tests au Synacthène®. Une analyse en sous-groupes a été pratiquée chez les sujets traités au préalable par des doses suppressives de glucocorticoïdes (n = 110). Une mesure de la cortisolémie 30 minutes après Synacthène® au-dessus du seuil de 127 ng/ml (350 nmol/l) est le meilleur prédicteur d’une récupération de l’axe corticotrope (aire sous la courbe ROC = 0.85 ; temps médian de récupération 334 vs 1 366 jours, p = 8.5 X 10-13). En effet, 99 % des patients ayant une cortisolémie > 350 nmol/l (127 ng/ml) 30 minutes après Synacthène® récupèrent leur fonction surrénalienne dans les 4 ans en comparaison de 49 % de ceux dont la cortisolémie est < 350 nmol/l (127 ng/ml). Dans l’analyse en sous-groupes, le delta de cortisol, c’est-à-dire la différence entre le cortisol à 30 minutes et le cortisol basal, était le meilleur prédicteur de la récupération (aire sous la courbe ROC = 0.79 ; temps de récupération médian = 262 vs 974 jours, p = 7 X 10-6). Aucun patient dont le delta de cortisol était < 100 nmol/l (36 ng/ml) et qui avaient ultérieurement, à 1 an, un cortisol < 200 nmol/l (73 ng/ml) n’a récupéré de sa fonction corticotrope. Les cortisolémies, au cours du test au Synacthène®, peuvent être utilisées pour prédire la récupération de l’insuffisance corticotrope, peuvent guider la fréquence avec laquelle les tests doivent être répétés et permettent d’informer les cliniciens et les patients de la probabilité de récupération de l’axe corticotrope.
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