Une équipe finlandaise a utilisé un registre national pour analyser l’association entre l’hyperthyroïdie maternelle et l’utilisation des antithyroïdiens de synthèse, d’une part, et les problèmes pouvant survenir pendant la grossesse, d’autre part. Toutes les grossesses uniques en Finlande, entre 2004 et 2013, ont été incluses, soit 571 785 grossesses. En tout, 2 144, soit 0.37 %, de toutes les femmes enceintes, ont eu un diagnostic d’hyperthyroïdie et 580 (27 %) de ces femmes ont utilisé des antithyroïdiens de synthèse avant et/ou au cours de la grossesse. En comparaison des mères sans maladie thyroïdienne, l’hyperthyroïdie maternelle était associée à un âge supérieur, une multiparité, un tabagisme, des fausses-couches antérieures et un surpoids ou une obésité. Les mères diagnostiquées hyperthyroïdiennes avaient eu un risque supérieur de troubles hypertensifs gestationnels, de césarienne, de rupture placentaire, de naissance prématurée, de naissances d’enfants petits pour l’âge gestationnel et de recours à une unité de soins intensifs pour nouveau-nés. Les risques de complications pendant la grossesse et/ou périnatals étaient supérieurs chez celles qui avaient utilisé des antithyroïdiens de synthèse (ce qui indiquait une maladie active) mais celles qui n’avaient pas reçu d’antithyroïdiens de synthèse avaient aussi une augmentation de ces complications en comparaison des mères qui n’avaient pas de maladie thyroïdienne. En conclusion, les femmes ayant une hyperthyroïdie active et celles qui ont des antécédents d’hyperthyroïdie doivent être considérées à risque de présenter des complications pendant la grossesse et des complications périnatales et doivent donc être suivies de près pendant la grossesse.
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