Afin de l’évaluer, une équipe américaine a comparé l’utilisation des inhibiteurs de SGLT2 à celle des inhibiteurs de DPP-4 et celle des sulfamides hypoglycémiants chez des diabétiques de type 2 pour connaître l’association avec l’acidocétose diabétique. Cette étude était une étude de cohorte comparant les nouveaux utilisateurs, soit des inhibiteurs de SGLT2 en comparaison d’inhibiteurs de DPP-4, soit des inhibiteurs de SGLT2 en comparaison des sulfamides hypoglycémiants. Le critère d’évaluation principal était la survenue d’une acidocétose diabétique à l’admission à l’hôpital. Dans la cohorte comparant inhibiteurs de SGLT2 et inhibiteurs de DPP-4, sur 85 125 utilisateurs dans chaque groupe, le taux d’incidence de l’acidocétose diabétique pour 1000 personnes/année était de 6 pour les inhibiteurs de SGLT2 et de 4.3 pour les inhibiteurs de DPP-4. Dans la cohorte comparant les inhibiteurs de SGLT2 et les sulfamides hypoglycémiants portant sur 72 436 sujets dans chaque groupe, les taux d’incidence de l’acidocétose diabétique pour 1000 personnes/année étaient de 6.3 pour les inhibiteurs de SGLT2 et de 4.5 pour les utilisateurs de sulfamides hypoglycémiants. En modèle de régression de Cox, l’utilisation des inhibiteurs de SGLT2 était associée à une incidence supérieure d’acidocétose diabétique en comparaison des inhibiteurs de DPP-4 (hazard ratio ajusté = 1.63 ; 1.36 – 1.96) et en comparaison des sulfamides hypoglycémiants (hazard ratio ajusté = 1.56 ; 1.30 – 1.87). En conclusion, dans cette étude de sécurité comparative utilisant des données en vie réelle, les patients diabétiques de type 2 qui reçoivent pour la première fois des inhibiteurs de SGLT2 ont un taux supérieur d’acidocétose diabétique en comparaison de ceux qui reçoivent initialement des inhibiteurs de DPP-4 ou des sulfamides hypoglycémiants en primo-traitement. Il faut donc être conscient de ce risque potentiel même si celui-ci est très faible.
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