L’infection par SARS CoV-2 peut induire une hyperglycémie et déclencher le début d’un diabète et d’une acidocétose. Dans de nombreux cas, les syndromes hyperglycémiques chez les patients ayant un COVID-19 et nécessitant de l’insuline ressemblent à un diabète de type 1. Ceci a conduit à penser que le SARS CoV-2 pouvait accélérer l’auto-immunité pancréatique β-cellulaire spécifique conduisant à un état d’hyperglycémie ressemblant au diabète de type 1. Cette hypothèse a été alimentée par le fait que l’expression du récepteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) sur le pancréas pouvait favoriser l’infection virale du pancréas, déclencher une inflammation sélective de la cellule β et précipiter un diabète de type 1 auto-immun. Une équipe de Houston s’est donc demandé si ces états hyperglycémiques insulino-nécessitants étaient réellement des diabètes de type 1 en analysant l’incidence du diabète de type 1 chez des patients ayant eu une infection par COVID-19 au sein d’une population globale très importante par une approche big data. L’incidence chez les sujets âgés de 0 à 30 ans ayant eu une infection confirmée par COVID-19 sur une période de 15 mois à partir du début de la pandémie de COVID-19 était comparée à celle d’une population appariée en âge sans COVID-19 et cela dans le réseau de recherche COVID-19 Tri-NetX portant sur plus de 80 millions de données provenant de dossiers informatiques de patients anonymisés. Les cohortes ont permis de générer l’évolution des diabètes de type 1. Chez les patients âgés de moins de 18 ans, l’incidence du diabète insulino-nécessitant, qui pourrait représenter le diabète de type 1 chez les patients avec infection par COVID-19 diagnostiquée et confirmée, était statistiquement la même que celle de la population témoin n’ayant pas eu d’infection par COVID-19. Au contraire, chez ceux âgés de 19 à 30 ans, l’incidence était statistiquement inférieure. Ces données suggèrent donc que l’incidence du diabète de type 1 chez les patients ayant une infection par COVID 19 mais âgés de moins de 30 ans, au moins entre le début de la pandémie et la période actuelle, n’a pas été pas supérieure à celle d’une population appariée par l’âge, le sexe et l’IMC et n’ayant pas présenté d’infection COVID-19. Il faut toutefois souligner que des patients ayant un COVID-19 pourraient être asymptomatiques d’un état diabétique ou pré-diabétique et pourraient rester non diagnostiqués. De plus, il reste possible que des sujets asymptomatiques, infectés par le virus, pourraient acquérir une auto-immunité β-cellulaire progressant éventuellement vers la dysglycémie et le diabète de type 1 clinique à une vitesse plus rapide.
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