Une équipe de New Delhi en Inde a évalué la prévalence de l’hyperaldostéronisme primaire chez les patients dont l’hypertension avait démarré à un jeune âge jeune et étaient évalués pour recherche d’une HTA secondaire. Dans cette étude prospective transversale, 202 patients dont l’HTA avait démarré avant 40 ans et consultant dans des consultations d’endocrinologie ou de cardiologie des « Instituts Indiens de Science Médicale » ont été évalués. Sur 202 patients, 38, soit 18.8 %, ont été dépistés comme étant positifs (mesure du rapport aldostérone/rénine) et un hyperaldostéronisme primaire a été confirmé chez 36, soit 17.8 % (confirmé par un test de perfusion salée). L’âge moyen était de 43.9 ± 10.9 ans et l’ancienneté médiane de l’HTA était de 10.5 (3.5 – 18) années ! La prévalence de l’hyperaldostéronisme primaire a augmenté avec le stade de l’hypertension (8.1 % pour le stade 1 à 37.1 % dans le stade 3), le nombre de médicaments antihypertenseurs (2.5 % chez ceux qui prenaient au moins un antihypertenseur et 50 % chez ceux qui en prenaient au moins 4) et la sévérité de l’hypokaliémie (0 % si la kaliémie était >5 mmol/l et 85.7 % si la kaliémie était <3.5 mmol/l). La prévalence de l’hyperaldostéronisme primaire en fonction de l’âge de début de l’hypertension était supérieure dans le groupe 30-39 ans (31.3 %). Cette étude confirme donc qu’il y a une prévalence élevée d’hyperaldostéronisme primaire chez les patients dont l’HTA a démarré avant l’âge de 40 ans et que le retard diagnostique est très long. Clairement, l’hypertension artérielle à l’âge jeune, avant 40 ans, doit être considérée comme une catégorie bien particulière, à haut risque d’hyperaldostéronisme primaire dans les algorithmes de dépistage.
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