L’infection Covid : un facteur de complications maternelles et fœtales chez la femme enceinte
L’étude a donc porté au total sur 244.645 accouchements, dont 5.832 étaient issus de FIV. 874 femmes enceintes (0,36%) avaient été diagnostiquées positives pour le Covid (0,27% pour les FIV).
Comparées aux femmes non infectées, les femmes Covid+ étaient significativement plus âgées (31,1 ans vs 30,5), plus souvent obèses (0,69% vs 0,33%), avec des grossesses multiples (0,74% vs 0,35%), avec un antécédent d’hypertension artérielle (0,87% vs 0,35%), moins souvent primipares (39,1% vs 42,8%,), et moins souvent tabagiques (2,5% vs 4,8%). Le risque d’infection n’était pas augmenté en cas de conception par FIV (0,27% vs 0,36%, p=0,28).
Les auteurs ont montré que l’infection au Covid augmentait fortement le risque d’hospitalisation en soins intensifs (5,95% vs 0,08%, 0R =50,8), mais aussi de mortalité (0,23% vs 0, 005%, OR=82,9).
Globalement, l’infection est apparue comme un facteur de risque de pathologies maternelles et fœtales. Ainsi, le risque de prééclampsie/éclampsie était multiplié par 2, d’HTA gestationnelle par 1,7, d’hydramnios par 1,8, d’infection du liquide amniotique par 2,2, d’hémorragie pendant le travail par 2,9, d’hémorragie du post-partum par 1,7, et de détresse fœtale pendant le travail par 1,4.
Le Covid augmentait aussi le risque d’accouchement prématuré, d’un facteur 2,5. Et c’était aussi le cas pour les accouchements de grands prématurés (OR=2,6) voire de très grands prématurés (OR = 2,9).
En revanche, il n’a pas été mis en évidence d’augmentation du risque thrombotique, de placenta praevia, d’hématome rétro-placentaire, ou de diabète. De même, la fréquence des interruptions médicales de grossesse de plus de 22 SA et des accouchements avec mort in utero /mort-né n’étaient pas significativement accrue.
Les auteurs soulignent en conclusion l’importance de ces données "notamment pour les populations à risque connues pour développer une forme plus sévère de l'infection ou de morbidité obstétricale et afin que les unités obstétricales puissent mieux informer les femmes enceintes et prodiguer les meilleurs soins".
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