Certains services seraient véritablement désertés par les malades, laissant craindre une réelle aggravation de leur état de santé. Des spécialistes évoquent même le risque possible d’une « deuxième vague » qui pourrait venir submerger les services hospitaliers mais composée essentiellement de patients chroniques dont l’état exigerait une hospitalisation urgente. Pour tenter de mieux comprendre ce phénomène, une enquête a été mise en place par Ipsos à l’initiative d’Amgen France, dans le cadre de l’observatoire Datacovid. Elle a porté sur 5 001 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, au sein desquelles 1 300 personnes souffraient de certaines pathologies chroniques (diabète, cancer, maladie respiratoire, insuffisance rénale, hypertension artérielle, etc.).
Les résultats confirment l'impact majeur du Covid-19 sur le suivi des pathologies. Ainsi, plus d’un patient sur deux (51%) déclare avoir renoncé à au moins une consultation médicale en ville ou à l'hôpital. Et 15% des personnes interrogées ont renoncé à se rendre à l’hôpital, certaines alors qu’elles devaient y aller (12%), d’autres parce qu’elles ont préféré consulter un médecin de ville (4%)...
Pire encore, 8% ont arrêté ou retardé leur traitement ; et 3% ont renoncé à tout soin. Toutes les pathologies sont concernées avec une majoration chez les patients souffrant d’insuffisance rénale (61%), de maladies chroniques du foie (64%), immunitaires (63%), ou encore nécessitant un traitement immunosuppresseur (62%). Les solutions digitales sont peu utilisées. Seuls 16% des patients ont fait des téléconsultations avec des professionnels de santé pour leur maladie ; et 4% ont téléchargé des applications en lien avec leur maladie. Au final, près d’un patient chronique sur 3 (30%), considère que l’épidémie a eu des conséquences importantes en ce qui concerne la prise en charge de leur maladie. « Ces résultats démontrent clairement une perturbation des prises en charge des maladies chroniques et le besoin pour ces patients de reprendre leur parcours de soins habituel » souligne Corinne Blachier-Poisson, Directrice Générale d’Amgen France.
Dans ce contexte, Amgen a décidé de soutenir plusieurs initiatives : la Ligne C, ligne d’écoute et de soutien psychologique anonyme et gratuit à destination des patients, mise en place depuis le 27 mars par des écoutants et des soignants bénévoles ; et la Coalition Innovation Santé - Crise Sanitaire, dont l’objectif est de déployer des solutions innovantes pour contribuer à désengorger le système de soins et permettre aux patients atteints de maladies chroniques de continuer à être pris en charge.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus