regles

Ménorragies : essor de nouvelles solutions chirurgicales mini-invasives

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), et le Fonds pour la santé des femmes (FSF), avec le soutien d'Hologic - entreprise de technologies médicales - , ont décidé de prendre le prétexte des prochains Jeux olympiques, afin d’évoquer la question des troubles des règles, qu’il s’agisse des ménorragies, des douleurs menstruelles … 

30/05/2024 Par Dre Marielle Ammouche
Gynécologie-Obstétrique
regles

Ces symptômes peuvent avoir un impact sur la vie et les performances des sportives de haut niveau, mais plus largement, perturber la vie de l’ensemble des femmes. Par cette campagne "Brisons les règes", les experts souhaitent encourager les femmes à évoquer cette question auprès de leur médecin, et aussi informer sur les nouvelles solutions thérapeutiques qui existent dans ce domaine.

Ainsi, selon un récent sondage mené auprès des équipes féminines de rugby, 3 sportives sur 4 ont un vécu négatif de leurs règles qui sont trop abondantes (pour 20% d’entre elles), douloureuses et gênantes pour l’entraînement (pour 44%), et parfois associées à un syndrome prémenstruel.

L’étude montre, en outre, que ce problème est trop rarement évoqué avec leur médecin - par seulement 54% des femmes interrogées -.

Or des solutions existent. Il peut s’agir du stérilet à la progestérone, d’un traitement hormonal oral, ou encore de la chirurgie. Dans ce cadre, de nouvelles techniques chirurgicales dites mini- invasives, permettent désormais à certaines femmes, d’en finir simplement avec ces règles abondantes, rappellent les Drs David Hamid (Strasbourg) et Vincent Villefranque (Eaubonne), gynécologues obstétriciens. Ces interventions, qui durent environ 30 minutes, se pratiquent sous anesthésie locale, en dehors du bloc opératoire, sans hospitalisation. Elles sont déjà réalisées aux Etats-Unis depuis 20 ans. Et en France, plusieurs centaines de patientes en ont bénéficié. De premières données sur cette série devraient être publiées prochainement. Selon les deux gynécologues, les patientes confirment que ces techniques sont efficaces et sures, avec un risque d’échec faible de l’ordre de 15%.

Ces interventions sont indiquées chez les patientes ayant des règles abondantes en lien avec une hypertrophie de la muqueuse utérine, du fait d’un déséquilibre hormonal. Elles peuvent être réalisées aussi en cas de certaines lésions bénignes (polypes ou fibromes sous muqueux de moins de 2 cm). Plusieurs techniques sont possibles : par radiofréquence ou morcellement (en cas de petite tumeur bénigne). 

Références :

Dossier de presse de la campagne "Brisons les règles" menée à l'initiative du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et du Fonds pour la santé des femmes (FSF), avec le soutien d’Hologic.

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

A Rilgt

A Rilgt

Non

Contre, mais il faut bien avouer que la caisse crée au fond des armes et leviers de pression en faveur des médecins en cas de déco... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
0
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
3
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17