Obésité et diabète : les conditions de remboursement du tirzépatide précisées par la HAS
La Haute Autorité de santé assortit de certaines conditions le remboursement du tirzépatide, que cela soit dans le cadre du traitement de l’obésité ou du diabète de type 2.
La Haute Autorité de santé a rendu des avis favorables pour le remboursement du tirzépatide (Mounjaro, laboratoires Lilly, agoniste des récepteurs du GIP et du GLP-1) dans les deux indications de l'obésité et du diabète de type 2. Elle a cependant ajouté certaines conditions.
Ainsi, dans la prise en charge de l’obésité, la HAS a préconisé un remboursement en 2ème intention, et plus précisément "uniquement en complément d’un régime hypocalorique et d’une augmentation de l’activité physique dans le contrôle du poids, notamment pour la perte de poids et le maintien du poids, chez l’adulte ayant un indice de masse corporelle (IMC) initial ≥ 35 kg/m² en cas d’échec d’une prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5 % de perte de poids à six mois)". Un avis de spécialiste est nécessaire avant la mise en place du traitement et la prescription initiale doit être réservée aux professionnels et structures impliqués dans la prise en charge de l’obésité des niveaux de recours 2.
En outre, la place de Mounjaro par rapport aux autres analogues du GLP1 (sémaglutide – Wegovy - et liraglutide – Saxenda -) n’a pas pu être précisée du fait d’une insuffisance de données comparatives.
Le suivi doit être rapproché et une évaluation de l’efficacité du traitement est préconisée au bout de 6 mois.
Concernant le diabète de type 2, l’avis de la HAS préconise un remboursement en cas de mauvais contrôle glycémique, mais uniquement "en bithérapie avec la metformine, en trithérapie avec la metformine et un sulfamide hypoglycémiant, en trithérapie avec la metformine et une insuline basale", en complément du régime et de l’activité physique. Il s’agit donc d’un traitement médicamenteux de 2ème ou 3ème ligne. En outre, la HAS précise que Mounjaro doit être utilisé dans certaines situations particulières, à savoir : si l’écart à l’objectif est > 1% d’HbA1c et si l’IMC ≥ 30 kg/m² ou si la prise de poids sous insuline ou la survenue d’hypoglycémies sont préoccupants et que la maladie est insuffisamment contrôlée par une monothérapie par la metformine ou une bithérapie.
Références :
Haute Autorité de santé (HAS, 5 septembre)
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