Sur 1470 articles identifiés, 16 études de cohorte appariées et 1 étude prospective contrôlée ont été incluses dans l’analyse. 7712 décès sont survenus au cours du suivi de 1.2 millions de patients/année. Dans la population globale comportant 144 772 participants, la chirurgie bariatrique métabolique est associée à une réduction du risque de décès de 49.2 % (IC 95 % = 46.3 – 51.9 ; p < 0.001) et l’espérance de vie médiane est de 6.1 années (5.2 à 6.9) supérieure à celle de la prise en charge habituelle. Dans les analyses en sous-groupes, aussi bien les sujets diabétiques (hazard ratio = 0.409 ; 0.370 à 0.453 ; p < 0.0001) que les patients non diabétiques (hazard ratio = 0.704 ; 0.588 à 0.843 ; p < 0.0001) qui ont eu une chirurgie bariatrique métabolique ont des taux inférieurs de mortalité quelle qu’en soit la cause mais l’effet du traitement est considérablement supérieur chez ceux qui avaient un diabète. L’espérance de vie médiane était de 9.3 années (7.1 à 11.8) supérieure chez les patients diabétiques dans le groupe chirurgie en comparaison du groupe non chirurgie alors que le gain d’espérance de vie était de 5.1 années (2 – 9.3) chez les patients non diabétiques. Les nombres nécessaires à traiter pour prévenir 1 décès supplémentaire sur une période de 10 années sont de 8.4 (7.8 à 9.1) chez des adultes diabétiques et de 29.8 (21 – 56.8) chez ceux qui n’ont pas de diabète. Les effets du traitement ne semblent pas différents en fonction du bypass gastrique, de la sleeve ou de l’anneau gastrique. Si l’on extrapole ces résultats, les auteurs estiment que chaque augmentation de 1 % de l’utilisation de la chirurgie bariatrique métabolique dans le pool global des candidats à la chirurgie bariatrique métabolique, avec ou sans diabète, pourrait économiser 5.1 millions de vie de patients diabétiques et 6.6 millions de vie de patients non diabétiques.
En conclusion, chez les adultes obèses, une chirurgie métabolique bariatrique est associée à une réduction des taux de mortalité quelle qu’en soit la cause et d’un allongement de l’espérance de vie en comparaison de la prise en charge habituelle de l’obésité. Les bénéfices en termes de survie sont beaucoup plus prononcés chez les personnes présentant un diabète préexistant que chez les non-diabétiques.
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