Ceci a donc conduit une équipe australienne à faire une revue systématique avec méta-analyse des essais contrôlés menés dans les pays développés et comparant la consommation d’un petit déjeuner avec l’absence de prise de petit-déjeuner. Treize études ont été initialement incluses dont 7 examinaient les effets de la prise d’un petit-déjeuner sur les variations du poids et 10 analysaient les effets sur la consommation énergétique. La méta-analyse des résultats de ces différentes études a montré une petite différence en termes de poids en faveur des participants qui sautaient le petit-déjeuner (différence moyenne = 0.44 kg, IC 95 % = 0.07 à 0.82) mais il y avait une certaine hétérogénéité entre les études. Les participants assignés à prendre un petit-déjeuner avaient une consommation énergétique quotidienne supérieure à celle de ceux assignés à sauter le petit-déjeuner (différence moyenne = 259 calories/jour ; 78.8 à 440.7) malgré une certaine hétérogénéité d’une étude à l’autre. Toutes les études étaient à risque élevé ou mal déterminé de biais et seuls des suivis à court terme étaient réalisés. Comme la qualité des études était généralement basse, les résultats doivent être interprétés avec précaution. En conclusion, cette étude suggère que l’addition d’un petit-déjeuner pourrait ne pas être une bonne stratégie pour perdre du poids quelles que soient les habitudes qu’ont les sujets pour leur petit-déjeuner. La recommandation d’un petit déjeuner pour perdre du poids n’est donc peut-être pas aussi définitive qu’elle l’était jusqu’à maintenant puisqu’elle pourrait même avoir des effets opposés. Il faut des essais contrôlés, randomisés, de bonne qualité pour réellement analyser ce que fait la prise du petit-déjeuner en terme pondéral.
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