Le bénéfice d’initier une pompe à insuline chez des patients diabétiques de type 1 traités par multi-injections et qui utilisent une surveillance continue de la glycémie n’a pas été étudié.
L’étude DIAMOND est une étude américaine dans laquelle des adultes traités par multiples injections d’insuline quotidiennes et qui utilisaient une surveillance continue de la glycémie ont été switchés vers une pompe à insuline. Il s’agissait d’une étude multicentrique, randomisée, contrôlée qui a porté sur 75 adultes diabétiques de type 1, assignés de manière randomisée soit à continuer les injections quotidiennes multiples, soit à passer à la pompe à insuline tout en poursuivant la surveillance continue de la glycémie et cela pendant 28 semaines. Le critère d’évaluation principal était le temps passé dans l’intervalle de glycémie entre 0.70 et 1.80 g/l, mesuré en surveillance continue de la glycémie. Entre avril 2015 et mai 2016, 37 participants ont été assignés à la pompe à insuline et 38 participants sont restés sous injections multiples. L’étude a été menée à son terme chez 97 % des participants du groupe « pompe » et 92 % des participants du groupe « injections multiples ». La surveillance continue de la glycémie a été utilisée pendant 6.7 ± 0.8 jours par semaine dans le groupe pompe et 6.9 ± 0.3 jours par semaine dans le groupe multi-injections (p = 0.86). Aucun participant du groupe pompe n’a interrompu la pompe. Sur le suivi de 28 semaines, le temps moyen passé dans l’intervalle de glycémie allant de 0.7 à 1.8 g/l était de 791 ± 157 minutes/jour dans le groupe « pompe » et de 741 ± 225 minutes/jour dans le groupe « multi-injections », donnant une différence ajustée entre les 2 traitements de 83 minutes (IC 95 % = 17-149, p = 0.01). Les participants du groupe pompe avaient une réduction supérieure de la glycémie moyenne mesurée en surveillance continue de la glycémie (p = 0.005) et une réduction supérieure du temps passé en hyperglycémie, qu’il s’agisse du temps passé au-dessus de 1.8 g/l, du temps passé au-dessus de 2.5 g/l ou du temps passé au-dessus de 3 g/l. Mais il y avait aussi une augmentation des hypoglycémies, aussi bien pour les glycémies < 0.7 g/l que pour les glycémies < 0.6 g/l ou les glycémies < 0.5 g/l. Les variations moyennes de l’hémoglobine glyquée sur 28 semaines étaient de 0.3 ± 0.9 % dans le groupe pompe et de 0.1 ± 0.4 % dans le groupe multi-injections (p = 0.32). Des hypoglycémies sévères sont survenues chez un participant du groupe multi-injections et une acidocétose est survenue chez un patient du groupe pompe et une hyperglycémie sévère chez un patient du groupe pompe. En conclusion, le contrôle glycémique mesuré en temps passé dans l’intervalle de glucose de 0.7 à 1.8 g/l est amélioré par l’initiation d’une pompe à insuline chez les adultes diabétiques de type 1. Toutefois, dans cette étude, les hypoglycémies sont aussi augmentées, ce qui est important à considérer lorsque l’on souhaite appliquer ces résultats à la pratique clinique.
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