Dans la mesure où ils contribuent à prévenir le risque cardiovasculaire, leur utilisation a été élargie aux patients ayant un diabète avec un risque cardiovasculaire moindre sans qu’on sache vraiment si les bénéfices du traitement sont les mêmes selon que le risque cardiovasculaire est fort ou faible. Afin de le savoir, une équipe américaine a mené une revue systématique avec méta-analyse et méta-régression des données de tous les essais randomisés utilisant, chez des patients adultes, des agonistes du récepteur du GLP1 ou des inhibiteurs de SGLT2. Neuf essais utilisant des analogues du récepteur du GLP1 et 13 essais utilisant des inhibiteurs du SGLT2, comprenant 154649 patients, ont servi de base à cette méta-analyse. Les hazard ratios étaient significatifs pour la mortalité cardiovasculaire, tant pour les agonistes du récepteur du GLP1 (HR = 0.87) que pour les inhibiteurs du SGLT2 (HR = 0.86). Ils l’étaient également pour la survenue d’événements cardiovasculaires majeurs (HR = 0.87 pour les agonistes du récepteur du GLP1 et 0.88 pour les inhibiteurs du SGLT2), pour l’insuffisance cardiaque (HR = 0.89 pour les agonistes du récepteur du GLP1 et 0.70 pour les inhibiteurs du SGLT2) et les complications rénales (HR = 0.84 pour les agonistes du récepteur du GLP1 et 0.65 pour les inhibiteurs du SGLT2). Pour les accidents vasculaires cérébraux, l’efficacité n’était significative que pour les analogues du récepteur du GLP1 (HR = 0.84) mais ne l’était pas pour les inhibiteurs du SGLT2 (HR = 0.92). Les associations entre les taux de mortalité dans les bras contrôles et les hazards ratios n’étaient pas significatives. La réduction du risque absolu à 5 ans (0.80 – 4.25 %) a augmenté à 11.6 % pour l’insuffisance cardiaque avec les inhibiteurs de SGLT2 chez les patients ayant un risque élevé. Pour les analogues du récepteur du GLP1, les associations n’étaient pas significatives. Les analyses étaient limitées par le manque de données au niveau individuel et les variations dans les taux de mortalité cardiovasculaire mais il ne semblait pas que les effets relatifs des nouveaux antidiabétiques soient préservés tout au long du risque cardiovasculaire basal alors que le bénéfice absolu augmente lorsque le risque est plus élevé, particulièrement en ce qui concerne l’insuffisance cardiaque. Il faut donc évaluer le risque basal pour identifier ultérieurement les variations des bénéfices du traitement en absolu et améliorer la prise de décision.
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