La pandémie de Covid a souligné les difficultés auxquelles font face les malades atteints de psoriasis au cours de leur prise en charge. La Journée Mondiale consacrée à cette maladie, est l’occasion d’une mobilisation de tous les acteurs. A l’occasion de la 18ème Journée Mondiale du Psoriasis qui se tient le 29 octobre, France Psoriasis révèle les résultats d’une étude menée par Opinion Way, qui souligne les inégalités territoriales liées à cette maladie. Cette enquête, menée auprès de 1 368 patients adultes souffrant de psoriasis et/ou de rhumatisme psoriasique (depuis au moins 5 ans pour 9 personnes interrogées sur 10), souligne tout d’abord les difficultés liées à cette pathologie. Le diagnostic est parfois long à être posé. Même si pour une majorité des patients (59% à l’échelle nationale) le diagnostic a été fait moins de 2 ans après l’apparition des premiers symptômes, pour 30% des patients, il nécessite plus de 3 ans. Ces errances diagnostiques apparaissent plus fréquentes de la région Sud-Ouest où 40% des malades ont connu leur diagnostic après plus de 3 ans, alors que dans la région Nord-Ouest, le diagnostic se fait en moins d’un an pour 38% des patients.
Ensuite, concernant le suivi, même en dehors de la période de la crise sanitaire, plus de la moitié des patients (55%) déclare avoir rencontré au moins une difficulté depuis le début de leur prise en charge, et plus particulièrement, 31% pour obtenir un rendez-vous avec un dermatologue ou un rhumatologue. Les régions les plus concernées par cette problématique sont l’Ile-de-France (33%), le Nord-Ouest (35%) et le Nord-Est (30%). Globalement, seuls 17% des malades considèrent leur prise en charge très satisfaisante ; alors que plus d’un tiers (35%) y voit une « grande insatisfaction ». Pire encore, plus de 15% des personnes interrogées déclarent ne plus être suivis à l’heure actuelle ; un chiffre qui monte même à 26% chez les moins de 35 ans. A l’évidence, la crise liée au Covid-19 a eu un rôle négatif sur les malades. Selon l’enquête...
à l’échelle nationale, l’impact de cette pandémie est jugé « important » pour plus de 52% des répondants concernant leur maladie et pour plus de 60% concernant leur état d’esprit et leur vie privée. En outre, 35% estiment que leur prise en charge et leur traitement ont été impactés. Cet impact de la pandémie sur la maladie a été particulièrement ressenti dans la région Nord-Est avec 56%, alors qu’en Ile-de-France, c’est le moral qui a été le plus impacté avec 67%. Ce résultat atteint plus de 60% dans toutes les régions, sauf la région Sud-Ouest qui ne dépasse pas les 55%. La pandémie « a eu pour effet de mettre en évidence l’importance des disparités d’accès aux soins sur notre territoire. C’est un fait ! L’accès aux soins diffère notablement selon la région de France où l’on vit » concluent Bénédicte Charles, et Roberte Aubert, respectivement Présidente et ex-Présidente de l’association France Psoriasis.
Dans ce contexte, l’association France Psoriasis a lancé sa nouvelle campagne « En France, on n’est pas tous égaux face aux maladies pso : France Psoriasis part en lutte contre les disparités d’accès aux soins ». La Journée mondiale est aussi l’occasion de renouer avec le « présentiel » lors des événements et actions se déroulant à l’échelle nationale mais aussi en régions.
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