Retrait de médicaments à base de valsartan : un numéro vert mis en place

24/07/2018 Par Marielle Ammouche
Cardio-vasculaire HTA
Le 6 juillet dernier, les laboratoires pharmaceutiques, en accord avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), ont procédé au rappel de certaines spécialités à base de valsartan et valsartan hydrochorothiazide. Cela faisait suite à la découverte d’une impureté retrouvée dans la substance active fabriquée par la société chinoise Zhejiang Huahai Pharmaceuticals.

Cette impureté est la N-nitrosodiméthylamine (NDMA), substance considérée comme cancérogène probable chez l’Homme. Cette mesure de retrait des produits dans les pharmacies concerne à peu près la moitié des médicaments à base de valsartan. Neuf laboratoires sont touchés (Arrow Génériques, Biogaran, Cristers, EG Labo, Evolupharm, Ranbaxy Pharmacie Génériques, Sandoz, Zentiva et Zydus). Environ 1,3 million de patients sont concernés, soit près de la moitié des patients traités en France avec cette molécule. "Il n’y a pas de risque aigu lié à ce défaut qualité, pour les patients", précise l’NSM. Pour éviter des tensions d’approvisionnement pour les spécialités qui restent disponibles, il a été demandé aux médecins de ne pas initier de nouveaux traitements à base de valsartan. Il a aussi été demandé de rappeler aux patients qu’ils ne doivent "en aucun cas" arrêter d’eux-mêmes leur traitement et de les rassurer sur le fait que le pharmacien ne délivre plus les spécialités concernées par le défaut et délivrera une autre spécialité non concernée par ce rappel. Pour aller plus loin dans l’information des patients, l’ANSM vient de mettre en place un numéro vert : 0800 87 14 03, accessible gratuitement du lundi au vendredi de 9h à 19h. En complément, elle met à disposition sur son site un document d’information pour les patients qui sera également disponible prochainement dans les pharmacies. L’agence du médicament rappelle qu’il "n’existe pas de risque aigu pour le patient lié à ce défaut de qualité. En revanche, le risque d’arrêt brutal du traitement est réel (poussées hypertensives, décompensations cardiaques, accidents neurologiques). Aussi, les patients ne doivent en aucun cas arrêter d’eux-mêmes leur traitement. En cas de doute, les patients doivent se rapprocher de leur pharmacien ou de leur médecin". L’ensemble des informations, dont les listes des médicaments concernés ou non par le défaut de qualité, est disponible sur le site de l’ANSM.

Après l'angine et la cystite, faut-il autoriser les pharmaciens à prendre en charge davantage de pathologies "simples"?

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