L’insuline detemir pourrait être supérieure aux autres insulines basales dans ce contexte mais encore faut-il qu’elle ne s’accompagne pas d’une augmentation du risque de malformation majeure ou de décès néonatal. L’étude de cohorte prospective internationale « Real-World ELVOLVE » a évalué la prévalence de ces anomalies congénitales majeures ou de ces décès périnataux ou néonataux sous insuline detemir en comparaison des autres insulines basales. 1457 femmes ont été incluses dont 727 recevaient de la detemir et 730 recevaient les autres insulines basales. La prévalence des malformations majeures ou des décès périnataux ou néonataux était similaire sous detemir (97 %) et sous les autres insulines basales (95.5 %). La différence était de 0.015 (IC 95 % -0.01 à +0.04) avec une différence de risque ajusté de -0.03 (-0.03 à + 0.03). La prévalence d’une malformation congénitale majeure ou mineure était de 9.4 % vs 12.6 % avec une différence de risque similaire avant et après ajustement. L’hémoglobine glyquée était inférieure au cours du premier trimestre (6.5 % vs 6.7 % avec une différence estimée moyenne de -0.181 ; -0.3 à -0.62) et au cours du second trimestre (6.1 % vs 6.3 % ; différence = -0.139 ; -0.232 à -0.046) et une prévalence inférieure d’hypoglycémie grave (6 % vs 9 % ; différence de risque = -0.03 ; -0.058 à -0.02), de pré-éclampsie (6.4 % vs 6 % ; -0.036 ; -0.64 à -0.007) et de mort-né (0.4 % vs 1.8 % ; différence de -0.013 ; -0.024 à -0.002) sous detemir en comparaison des autres insulines basales. Toutefois ces différences n’étaient pas significatives après ajustement. En conclusion, l’insuline detemir est associée à un risque similaire aux autres insulines basales de malformations congénitales majeures, de décès périnatal ou de décès néonatal, d’hypoglycémie, de pré-éclampsie et de mort-né.
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