Différents paramètres de l’étude WHI (Women’s Health Initiative) ont été publiés mais les données concernant la mortalité globale et la mortalité spécifique, en fonction des étiologies, n’a jamais fait l’objet de publication. Rappelons que l’étude WHI était une étude de suivi d’une cohorte de femmes ménopausées, d’origines ethniques diverses, âgées de 50 à 79 ans, et qui avaient été enrôlées dans deux essais randomisés entre 1993 et 1998.
L’un dans lequel les femmes étaient randomisées pour recevoir soit estrogènes équins conjugués et acétate de médroxyprogestérone soit un placebo, l’autre dans lequel les femmes (qui n’avaient plus d’utérus) étaient randomisées pour recevoir soit des estrogènes équins conjugués seuls soit un placebo. Le suivi s’est étendu jusqu’au 31 décembre 2014. Sur les 27 347 femmes qui ont été randomisées, d’âge moyen 63.4 ± 7.2 ans dont 80.6 % de femmes d’origine caucasienne, le suivi de mortalité était disponible pour plus de 98 % d’entre elles. Au cours des 18 années de suivi cumulatif, 7 489 décès sont survenus (1 088 décès au cours de la phase d’intervention et 6 401 décès au cours du suivi après l’intervention). La mortalité globale était de 27.1 % dans le groupe traitement hormonal, versus 27.6 % dans le groupe placebo (hazard ratio = 0.99 ; IC 95 % = 0.94-1.03) dans la cohorte globale. Sous estrogènes plus progestatifs, le HR était de 1.02 (0.96-1.08) et sous estrogènes seuls le HR était de 0.94 (0.88-1.01). Dans la cohorte globale, pour la mortalité cardiovasculaire, le HR était de 1 (0.92-1.08) soit 8.9 % des femmes sous THM versus 9 % sous placebo. Pour la mortalité par cancer, le HR était de 1.03 (0.95-1.12) soit 8.2 sous traitement hormonal versus 8 % sous placebo et pour toutes les autres causes le HR était de 0.95 (0.88-1.02) soit 10 % des femmes sous traitement hormonal et 10.7 % des femmes sous placebo. Les résultats n’étaient pas différents sous estrogènes seuls ou sous estrogènes plus progestatifs. Lorsque la mortalité était examinée en groupes d’âges, les rapports des hazard ratios pour la mortalité globale entre les femmes les plus jeunes (âgées de 50 à 59 ans) et les femmes les plus âgées (âgées de 70 à 79 ans), étaient de 0.61 (0.43-0.87) au cours de l’intervention et de 0.87 (0.76-1) au cours des 18 ans de suivi cumulé, sans hétérogénéité significative entre les études. En conclusion, chez les femmes ménopausées, le traitement hormonal avec estrogènes conjugués et progestatifs donnés pendant une durée médiane de 5.6 années ou sous estrogènes seuls pendant une durée médiane de 7.2 années n’est pas associé à un risque de surmortalité globale cardiovasculaire ou par cancer au cours d’un suivi ultérieur de 18 ans.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus