Un essai de traitement précoce en ambulatoire va démarrer

17/04/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Un essai clinique va démarrer au CHU de Bordeaux. Nommé Coverage, il la particularité, - au contraire de la majorité des études cliniques actuelles -,  d’être conduit en ville auprès de patients à risque d’aggravation d’une infection par le coronavirus. Et avec plus de 1000 patients recrutés, il s’agit du plus important essai clinique en soins primaires dans ce cadre. Il comparera 4 bras de traitement,  et a pour objectif de réduire le nombre d’hospitalisations chez ces patients.
 

L’essai Coverage portera sur les sujets de plus de 65 ans, du fait qu’ils présentent un risque d’aggravation et donc d’hospitalisation plus important que les plus jeunes. « Trouver un médicament efficace pour ces patients serait donc un véritable tournant dans la gestion de l’épidémie de Covid-19 » affirme ainsi le CHU de Bordeaux dans un communiqué. Les sujets devront avoir été testés et présenter une forme non sévère de la maladie. Un partie de l’essai portera aussi sur les conditions d’un déconfinement optimal pour cette population de plus de 65 ans, dans l’optique de proposer des pistes aux pouvoirs publics locaux et nationaux. Plus de 1 000 patients de plus de 65 ans seront inclus. Ils seront répartis en 4 bras de traitement : l’hydroxychloroquine, le favipiravir, l’imatinib, et le telmisartan. Ils seront comparés à un bras contrôle constitué de compléments alimentaires, avec notamment du Zinc. L’analyse de la survenue d’une hospitalisation ou d’un décès sera évaluée au bout de 14 jours. Les auteurs espèrent pouvoir bénéficier d’analyses intermédiaires d’ici 3 à 4 semaines.

Sur le plan logistique, « des équipes mobiles, constituées d’un médecin et d’un infirmier/infirmière, se déplaceront pour inclure les patients testés positifs au Covid-19, afin de leur administrer l’un des médicaments évalués dans l’étude » précise le CHU. Le suivi sera assuré par téléphone ou via des outils digitaux. La médecine de ville sera largement mise à contribution. En outre, la startup Synapse Medicine, spécialisée dans l’intelligence artificielle pour le bon usage du médicament, apportera son expertise pour faciliter et accélérer le travail des chercheurs. « Le CHU de Bordeaux se félicite de la collaboration avec Synapse Medicine pour deux raisons : la première c’est que cela permet d’apporter une solution concrète et innovante, qui vient renforcer la sécurité de l’essai clinique. La seconde, c’est que Synapse est une start-up issue du CHU de Bordeaux, qui est maintenant devenue une référence dans sa catégorie », indique Yann Bubien, Directeur Général du CHU de Bordeaux. Enfin, les pouvoirs publics nationaux se sont montrés intéressés par cette étude. Ils ont demandé au CHU de Bordeaux et à l’Université d’envisager une extension de l’étude à d’autres métropoles et CHU français.

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

5 débatteurs en ligne5 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6