Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie endocrinienne fréquente, hétérogène, associée au syndrome métabolique. Cependant, les études évaluant ce risque métabolique donnent des résultats très discordants.
Dans une revue systématique de la littérature avec méta-analyse, une équipe iranienne a analysé le risque de syndrome métabolique chez les femmes ayant un SOPK en comparaison de femmes témoins. Plus de 2000 articles potentiellement intéressants ont été relevés dans la littérature dont 44 ont finalement été retenus pour la méta-analyse. Les patientes avec SOPK, quels que soient l’âge, l’indice de masse corporelle et les sources de recrutement, avaient un risque supérieur de syndrome métabolique en comparaison des témoins (odds ratio = 2.5 ; IC 95 % = 2-3.2). Toutefois, l’augmentation du risque de syndrome métabolique des adolescentes avec SOPK en comparaison des témoins adolescentes en bonne santé était encore supérieur, puisque l’OR était à 4.7 (1.8-11.9) dans les études de population et de 6.1 (6-6.1) dans les études non réalisées en population. En revanche, il n’y avait pas d’augmentation du risque de syndrome métabolique dans les études de population portant chez les adultes. Ces résultats ont été confirmés par une méta-analyse en sous-groupes de certaines études appariées pour l’âge et l’IMC. De plus, les analyses en sous-groupes reposant sur des critères diagnostiques de SOPK montrent que l’odds ratio de syndrome métabolique au cours du SOPK en fonction des critères du NIH est supérieur à celui des SOPK lorsque le diagnostic est fait par les critères de Rotterdam. Ces données apportent donc un certain nombre d’informations sur les caractéristiques réelles du syndrome métabolique associé au syndrome des ovaires polykystiques et permettent de comprendre pourquoi des données différentes ont pu être rapportées dans la littérature. Quoi qu’il en soit, dans la stratégie de prévention, le dépistage systématique du syndrome métabolique doit être proposé chez les adolescentes ayant un SOPK.
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