Cette étude a été menée dans une cohorte de patients ayant une assurance privée, représentative au plan national des Etats-Unis. L’étude, rétrospective, a été menée chez 189 491 hommes âgés de 40 à 60 ans dont 1 424 avaient un cancer de la prostate dont le diagnostic avait été fait entre 2011 et 2014. Le traitement par la testostérone était obtenu à partir des codes de diagnostic et de traitement ainsi que des codes obtenus par les pharmacies. Une réduction de 33 % du cancer de la prostate a été observée en comparant la catégorie des patients ayant reçu le plus grand nombre d’injections de testostérone (> 12) et la catégorie en ayant reçu le moins (1 à 2 injections de testostérone), donnant un hazard ratio de 0.67 (IC 95 % = 0.54 à 0.82). Une association inverse, statistiquement significative, a été trouvée entre le cancer de la prostate et le traitement par testostérone en gel (> 330 vs 1 à 60 jours d’administration de testostérone). Chez les non-diabétiques, l’association inverse significative a été trouvée entre la testostérone, soit en injection, soit en gel, et le cancer de la prostate mais l’interaction entre les injections de testostérone et le diabète était faible (p = 0.05). En conclusion, une augmentation de l’utilisation de la testostérone est bien associée de manière inverse au cancer de la prostate et cela reste significatif uniquement chez les non-diabétiques. Il faudra bien sûr confirmer ces données dans des études contrôlées vs placebo randomisées pour analyser les bénéfices en termes de santé du traitement par la testostérone.
Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray
Oui
Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus
La sélection de la rédaction