C’est la raison pour laquelle les recommandations diététiques pour les américains se sont focalisées sur des grands types d’alimentation saine en 2010 et ont recommandé différents types d’alimentation saine, adaptés aux habitudes alimentaires culturelles. Ces recommandations ont été renouvelées en 2020. Toutefois, on dispose de peu d’études prospectives faisant le lien entre ces recommandations alimentaires américaines et la mortalité. Afin d’examiner cette association pour les grands types d’alimentation, les données de l’étude prospective de cohorte de la Nurses’ Health Study pour les femmes entre 1984 et 2020 et de la Health Professionals Follow-up Study entre 1986 et 2020 pour les hommes ont été analysées. L’évaluation des scores diététiques a été faite au moyen de différents index correspondant aux différents grands types d’alimentation, soit le Healthy Eating Index 2015 (HEI 2015), soit le Alternate Mediterranean Diet Score (AMED), soit le Health Plant-based Diet Index (HPDI), soit le Alternate Healthy Eating Index (AHEI). L’étude totale a porté sur 75 230 femmes, d’âge moyen 50 ± 7.2 ans et sur 44 085 hommes d’âge moyen 53.3 ± 9.6 ans. Sur un suivi total de 3 559 056 personnes/an, 31 263 femmes et 22 900 hommes sont décédés. En comparant les quintiles supérieurs aux quintiles inférieurs, les hazards ratios ajustés multivariés de la mortalité étaient de 0.81 (IC 95% = 0.79 – 0.84) pour le HEI-2015, de 0.82 (0.79 – 0.84) pour le AMED Score, de 0.86 (0.83 – 0.89) pour le HPDI et de 0.80 (0.77 - 0.82) pour le AHEI (p < 0.001 pour la tendance pour tous). Tous les scores diététiques étaient significativement inversement associés aux décès de cause cardiovasculaire, de cancers et de maladies respiratoires. Les scores AMED et AHEI étaient inversement associés à la mortalité par maladies neurodégénératives. Les associations inverses entre ces scores et le risque de mortalité persistaient dans les différents groupes raciaux et ethniques. Cette étude de cohorte de 2 cohortes prospectives importantes avec un suivi allant jusqu’à 36 ans montre qu’une meilleure adhérence à différents types d’alimentation saine est associée de manière constante à un risque inférieur de mortalité totale et de mortalité spécifique. Ces données confirment donc la qualité des recommandations diététiques américaines et que différents types d’alimentation saine, adaptés aux traditions alimentaires individuelles et aux préférences, sont efficaces en termes de mortalité.
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