L’association entre la prise de fruits et de légumes et les pathologies cardiovasculaires et les décès a été analysée de manière extensive en Europe, aux Etats-Unis, au Japon et en Chine. Mais on dispose de peu de données pour ce qui concerne les pays comme le Moyen Orient, l’Amérique du Sud, l’Afrique ou le Sud de l’Asie.
Dans le cadre de l’étude prospective PURE (Prospective Urban Rural Epidemiology) menée chez 135 335 sujets âgés de 35 à 70 ans sans maladie cardiovasculaire, dans 18 pays de revenus différents et dans 7 régions géographiques (Amérique du Nord et Europe, Amérique du Sud, Moyen Orient, Asie du Sud, Chine et Afrique), le régime alimentaire a été relevé par des questionnaires au début de l’étude. Globalement, la prise moyenne de fruits et de légumes était de 3.91 ± 2.77 portions par jour. Au cours d’un suivi médian de 7.4 années, 4 784 événements cardiovasculaires majeurs sont survenus et 1 649 décès cardiovasculaires et 5 796 décès totaux ont été documentés. Une consommation élevée de fruits et de légumes était associée de manière inverse avec les pathologies cardiovasculaires majeures, l’infarctus du myocarde, la mortalité cardiaque, la mortalité non cardiaque et la mortalité totale dans des modèles ajustés pour l’âge, le sexe et le centre. Les estimations étaient atténuées de manière importante dans les modèles ajustés multivariés pour les maladies cardiovasculaires (hazard ratio = 0.90 ; IC 95 % = 0.74-1.10, p = 0.13), pour les infarctus du myocarde (0.99 ; 0.74-1.31, p = 0.20), pour les AVC (0.92 ; 0.67-1.25, p = 0.70), pour la mortalité cardiovasculaire (0.73 ; 0.53-1.02, p = 0.05), pour la mortalité non cardiovasculaire (0.84 ; 0.68-1.04, p 0.038) et pour la mortalité totale (0.81 ; 0.68-0.96, p < 0.0001). Le hazard ratio pour la mortalité totale était inférieur pour la prise de fruits et de légumes à raison de 3 à 4 portions par jour (0.78 ; IC 95 % 0.69-0.88) en comparaison avec le groupe de référence, sans diminution complémentaire du hazard ratio avec une consommation supérieure. Lorsqu’elles étaient examinées de manière séparée, la consommation de fruits était associée à une diminution du risque de mortalité cardiovasculaire, non cardiovasculaire et mortalité totale, alors que la prise de légumineuses était associée de manière inverse avec le décès non cardiovasculaire et la mortalité totale (dans les modèles ajustés). Pour les légumes, la consommation de légumes crus était associée de manière forte avec une diminution du risque de mortalité totale, alors que la prise de légumes cuisinés montrait un bénéfice modeste vis-à-vis de la mortalité. En conclusion, une consommation élevée de fruits, de légumes et de légumineuses est associée à une diminution du risque de mortalité non cardiovasculaire et de mortalité totale. Les bénéfices apparaissent maximaux aussi bien pour la mortalité non cardiovasculaire que pour la mortalité totale à partir de 3 ou 4 portions par jour (équivalent à 375 à 500 g par jour).
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