Bien que la concentration circulante de vitamine D ait été associée à une plus faible incidence de cancers colorectaux et pulmonaires, on ne dispose pas réellement d’arguments solides pour les cancers développés dans d’autres sites ni de données sur les cancers dans leur ensemble, en particulier dans les populations asiatiques.
Une équipe japonaise a analysé les données de la cohorte « Japan Public Health Center-based Prospective Study » : les données de 3301 patients atteints de cancer ont été comparées à celles de 4044 participants sélectionnés de manière randomisée. La concentration de 25-hydroxyvitamine D plasmatique était inversement associée au risque global de cancer total, avec des rapports de risque ajustés multivariés, en comparaison avec le premier quartile, de 0.81 (IC 95% de 0.70 à 0.94) pour le quatrième quartile, de 0.75 (0.65-0.87) pour le 3ème quartile et de 0.78 (0.65 0.91) pour le 4ème quartile (p pour la tendance = 0.001). Lorsque l’analyse était faite en fonction des types de cancers, une association inverse était trouvée pour le cancer du foie avec pour les 2ème, 3ème et 4ème quartiles, en comparaison du 1er quartile, des hazards ratios de respectivement, 0.70 (0.44 -1.13), 0.65 (0.40-1.06) et 0.45 (0.26-0.79) ; p pour la tendance = 0.006. Une analyse de sensibilité montrait qu’en retirant les cas de cancers pour un site particulier du nombre total de cancers, on ne modifiait pas de manière substantielle les hazards ratios globaux. En conclusion, cette grande étude prospective montre que des concentrations supérieures de vitamine D sont associées à des risques inférieurs de cancer en général. Ces données pourraient donc suggérer que la vitamine D a des effets protecteurs contre les cancers de différents types.
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