Ces nouvelles données sont parues alors que 170 cas d’infections Covid ont été recensés, 28 jours après la première dose de vaccin à ARN messager : 162 dans le groupe placebo, contre 8 dans le groupe vacciné. L’étude a porté sur un total de plus de 43 661 sujets de plus de 18 ans, dont 41 135 ont reçu les deux doses de vaccin. L'analyse des données indique un taux d'efficacité du vaccin de 95% (p <0,0001) chez les participants sans infection antérieure par le Sars-CoV-2 (premier objectif principal), mais aussi lorsque l’on considère tous les participants, qu’ils aient ou non été infectés auparavant par le virus (deuxième objectif principal). Dans chaque cas, le taux d’efficacité était mesuré 7 jours après la deuxième dose vaccinale. Selon Pfizer, l’efficacité restait constante en fonction de l’âge, du sexe, et de l’origine ethnique. Chez les plus de 65 ans, l’efficacité a été calculé à 94%. Dix cas d’infection sévère ont été recensés au cours de l’étude : 9 dans le groupe placebo et 1 dans le groupe vacciné. Aucun problème de sécurité grave n’a été observé. Les seuls événements indésirables dont la fréquence était supérieure à 2% étaient la fatigue (3,8%) et les maux de tête (2%). Pfizer demandera une autorisation de commercialisation "d'ici quelques jours" à l'Agence américaine des médicaments (FDA). Les entreprises prévoient de produire dans le monde jusqu'à 50 millions de doses de vaccin en 2020 et jusqu'à 1,3 milliard de doses d'ici la fin de 2021. Sur les 48 candidats-vaccins actuellement en essais cliniques sur l'homme, seuls onze sont entrés dans la phase 3, selon l'Organisation mondiale de la santé. Les deux plus avancés sont ceux à ARN messager de Pfizer/BioNtech, et de Moderna. Plusieurs candidats misent sur la technologie du virus inactivé : Sinovac et Sinopharm, deux laboratoires chinois, et la société indienne Bharat biotech. Les vaccins à vecteur viral utilisent, quant à eux, un autre virus peu virulent, transformé pour y ajouter une partie du virus responsable du Covid-19. C’est le cas des recherches menées par le groupe anglo-suédois AstraZeneca et l'université d'Oxford, l’américain Johnson & Johnson, la société chinoise CanSino Biological, ainsi que Spoutnik V, développé par le Centre de recherches en épidémiologie Gamaleïa, avec le ministère russe de la Défense. Enfin, la biotech américaine Novavax mise sur le vaccin à protéine recombinante.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus