Les faits remontent à 2016. Cette année-là, un sexagénaire est victime d’un AVC, dont il garde de lourdes séquelles, étant désormais handicapé à 80%. Il estime aujourd’hui que cet accident “aurait pu être évité, si seulement le médecin [l’] avait écouté”. Le praticien mosellan mis en cause a été sanctionné de trois mois d’interdiction d’exercice par la chambre disciplinaire de l’Ordre, qui a acté dans sa décision finale que des “lacunes (...) ont réduit de façon majeure les chances d’une prise en charge qui aurait permis avec une très haute probabilité d’éviter la survenue d’un AVC le 14 février 2016”. Pour le patient, cette condamnation n’est pas suffisante : il a donc décidé de faire appel, espérant une sanction plus conséquente. Dans le village de Farébersviller, où exerce le généraliste, les patients ont du mal à comprendre cette décision et ont décidé de soutenir leur médecin en lançant une pétition. Plaidant un “médecin dévoué”, les habitants de la commune considèrent que la décision de l’Ordre est “démesurée”. “C’est un des rares généralistes qui acceptent encore de se rendre chez ses patients à domicile. Nous avons constaté qu’il a été blessé par cette affaire. Cette pétition, c’est aussi pour lui redonner du baume au cœur", expliquent des signataires au Républicain Lorrain, craignant par ailleurs des difficultés d’accès aux soins lors de sa suspension. A Farébersviller, il n’y a plus qu’un généraliste en exercice. Enfin, les signataires de la pétition regrettent la "judiciarisation des relations entre médecins et patients”. “Aujourd’hui, les gens sont de plus en plus procéduriers. C’est dommageable pour notre société. Nous savons que les médecins subissent une forte pression, ils ne peuvent pas être sanctionnés à la moindre erreur”, témoignent-ils.
[avec le Républicain Lorrain]
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