Alors que l’exécutif envisageait il y a quelques semaines encore de fermer les centres de vaccination pour basculer la campagne vers les professionnels de santé de ville, la 5e vague épidémique fulgurante semble avoir changé la donne. Lors de son point presse hebdomadaire, ce mardi 30, le ministère de la Santé a en effet annoncé que leur réouverture allait s’imposer prochainement pour accompagner les libéraux dans l’administration des doses de rappel. Jeudi 25 novembre, en effet, le ministre Olivier Véran a annoncé l’extension de la dose de rappel à tous les Français de plus de 18 ans, et ce dès 5 mois après la deuxième injection, suivant les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). S’ils n’ont pas reçu leur rappel dans les 7 mois suivant la dernière injection, les adultes verront leur pass sanitaire invalide, a prévenu le ministre. Résultat : les Français se sont rués sur les plateformes de prise de rendez-vous. Selon le ministère, 4 millions de rendez-vous ont été pris depuis les annonces Au total, 25 millions d’adultes sont éligibles, dont 7 millions ont déjà reçu leur dose. "Nous avons un objectif de 10 millions de doses de rappel injectées d’ici la fin de cette semaine", indique le ministère, qui souhaite rassurer les Français : "Il y aura des doses pour tout le monde." 1.6 millions de rendez-vous sont encore disponibles d’ici fin janvier, ajoute-t-il. Pour absorber cette forte demande, le ministère indique que 1.182 centres de vaccination sont ouverts, soit une cinquantaine de plus qu’avant les annonces du 25 novembre. "Et on prévoit une ouverture prochaine de 300 centres de vaccination supplémentaires." Ces ouvertures sont "aux mains des agences régionales de santé", précise-t-on, mais elles devraient être effectives rapidement. De nouvelles lignes au sein des centres pourront aussi être ouvertes. Baissés début novembre, les tarifs des vacations en centre pour les professionnels de santé libéraux ne devraient néanmoins pas être augmentés. Plusieurs millions de doses commandées en ville Pour le ministère, les centres de vaccination viendront en complément de la ville qui "prend une place de plus en plus importante dans les injections". D’ailleurs "les commandes passées par les professionnels de la ville n’ont jamais été aussi élevées", se réjouit le ministère, "plusieurs millions de doses [de Pfizer et de Moderna] hier". 900.000 doses ont été injectées la semaine dernière en ville. Au total, la ville réalise 45% des injections, 55% en centres. "On sent la mobilisation des professionnels de santé de ville dans les commandes de vaccins passées cette semaine", assure le ministère qui note qu’il va falloir que tous les acteurs poursuivent cette "montée en charge" pour faire face à la demande, qui devrait continuer d’augmenter en fin d’année. Le Gouvernement souhaite que soient injectées 3 millions de doses par semaine en décembre. En parallèle, les centres de vaccination éphémères et les opérations vaccination dans les centres commerciaux vont de nouveau être activés. Le ministère espère de cette manière toucher les personnes les plus récalcitrantes. "C’est une deuxième chance, on y croit encore." Avec les centres et les vaccinations en cabinets libéraux ou en officines, le Gouvernement veut ainsi "donner le choix" aux concitoyens.
Alors que le variant Omicron sème le trouble et suscite les inquiétudes, le ministère assure : "le vaccin reste une arme très efficace pour réduire les risques de formes graves ou de décès". Mais la dose de rappel est indispensable car "l’efficacité du vaccin diminue avec le temps, en particulier contre la transmission de la maladie".
Voici les premières données françaises sur l'effet protecteur du rappel de la vaccination. Moins de cas graves, moins d'hospitalisations, quel que soit l'âge. Tous vaccinés, tous protégés. pic.twitter.com/JCYwDRtDPY
— Olivier Véran (@olivierveran) November 30, 2021
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