Le service Covid de l’hôpital de Laval en grève illimitée

21/08/2020 Par La rédaction
Des infirmiers et aide-soignants du service chargé d'accueillir des malades du Covid-19 à l'hôpital de Laval, en Mayenne, qui a franchi le seuil d'alerte cet été, sont en grève illimitée depuis mercredi pour réclamer des moyens supplémentaires. 

  "Hôpital sous tension, personnel épuisé, population en danger, mort du service hospitalier", dénonce une large banderole accrochée sur des grilles de l'établissement. "C'est la grève pour la médecine Covid du CH Laval !", annonce la page Facebook de la section Force Ouvrière (FO) de l'hôpital. "Qu'il y ait, dans un même service et séparés seulement par une porte, des patients Covid et des patients non Covid n'est pas tout à fait normal alors qu'on est censé avoir des services dédiés. S'il y a des contaminations croisées, la direction et l'ARS devront prendre leurs responsabilités", a réagi Sébastien Lardeux, secrétaire général de l'Union départementale FO de Mayenne.  "On a eu du renfort la journée, mais c'est temporaire, et la nuit, il n'y a qu'une seule infirmière pour 24 patients, dont 12 Covid, alors qu'il y a des procédures spéciales, notamment d'habillage/déshabillage pour passer d'un type de patients à l'autre", témoigne Maxime Lebigot, infirmier et secrétaire général adjoint FO à l'hôpital, précisant que certains soignants, "épuisés, pensaient souffler pendant la période estivale mais sont aujourd'hui en arrêt de travail".

Dans un communiqué, la direction rappelle que "le service de médecine interne, exclusivement dédié à l'accueil de patients Covid durant la première phase de l'épidémie, a pu prendre de nouveau en charge ses patients atteints de maladies infectieuses, maladies du sang et autres pathologies relevant notamment de médecine générale, depuis que le nombre de malades du Covid-19 a fortement diminué". "La prise en charge des deux types de patients entraînant un alourdissement des tâches, les moyens humains ont été adaptés à plusieurs reprises et des renforts ont été mis en place", poursuit le communiqué, qui fait état "d'un(e) aide-soignant(e) supplémentaire la nuit depuis le 19 juillet, ainsi qu'un(e) infirmier(ère) et un(e) aide-soignant(e) supplémentaire le jour depuis le 6 août". Selon le dernier bulletin de l'ARS des Pays de la Loire, la Mayenne recensait, le 18 août, 1.336 cas testés positifs depuis le 13 mai, avec un taux d'incidence (nombre de personnes positives rapporté à 100.000 habitants, ndlr) de 21,6 cas, contre 50,1 le 15 juillet.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
5 débatteurs en ligne5 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5