Si la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, a promis de ne pas toucher au panier de soins dont bénéficient les personnes en situation irrégulière, quelques modifications de l'Aide médicale d'État seront tout de même soumises au vote. Chirurgie esthétique, cures thermales, procréation médicalement assistée, lunettes, prothèses dentaires et auditives, ou encore médicaments à faible service médical rendu pourraient ne plus être accessibles aux sans-papiers. Le soin restera gratuit pour le malade qui ne paiera pas de franchise ou de droit de timbre. Une autorisation préalable lui sera toutefois demandée pour les actes médicaux coûteux, comme la pose d'une prothèse de hanche ou l'opération de la cataracte. Pour de nombreuses associations, "défendre le droit de toutes et tous à être soigné" et "annoncer des mesures qui empêcheraient un accès aux soins déjà difficile à des personnes déjà précarisées" est une véritable "incohérence". Celles-ci ont fait part de leurs inquiétudes dans un communiqué publié jeudi sur le site de Médecins du monde dans lequel elles assurent qu'elles resteront "intransigeantes". D'après les Échos, ces modifications interviendront par la voie réglementaire. Il y aura des amendements au projet de loi de finances lors du vote des crédits de la mission santé, jeudi 7 novembre. [avec les Échos]
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