Interne violemment agressé à Nice : la réaction de la direction

29/10/2019 Par Aveline Marques
Violence
Samedi 26 octobre, un patient agressif amené par la police a tenté d'étrangler un interne. Le carabin n'aurait bénéficié d'aucun soutien dans ses démarches. Le CHU dément.

  Article mis à jour le mercredi 30 octobre   "Un patient auto et hétéro-agressif a été amené par les forces de l’ordre au SAU", rapporte sur Facebook le bureau de l'Internat des hôpitaux de Nice. L'interne n'aurait pas été prévenu de son agressivité. "Plus tard dans la soirée après l'avoir examiné, l'interne de garde s'est fait agresser par ce même patient qui a étranglé notre co-interne. L'interne a réussi à le maitriser jusqu'à l'intervention de la sécurité, le patient a ensuite a été sédaté", relatent ses camarades. Une situation qui alerte les carabins niçois à plus d'un titre : si la victime n'avait pas été capable de se défendre, les conséquences auraient pu être "désastreuses" ; un médecin senior du services avait déjà été agressé à la fin de l'été ; et "pire encore, le CHU actuellement n'est pas présent auprès de notre confrère dans ses démarches". "Pas de proposition d’ITT, pas de proposition de consultation en psychiatrie/psychologie, pas de proposition de consultation en médecine légale pour certificat de coup et blessure et aucune communication sur le sujet", dénonce le bureau de l'internat. Les internes ont prévu de rendre compte de cette agression à la CME ce mardi soir. "Nous attendons des explications et des solutions. Si l’établissement se désolidarise nous devrons trouver des solutions afin de le pénaliser." Et de rappeler que dans n'importe quel autre secteur, le droit de retrait aurait été invoqué.   La direction dément Sollicité par Egora.fr, la direction a démenti son inaction, contestant la version des faits "erronée" circulant sur les réseaux sociaux. “Dès réception de l’alerte, le directeur de garde s’est rendu sur place pendant plus de 2h pour échanger avec la victime, la cadre supérieure de garde et le médecin sénior. Une aide psychologique lui été proposée à plusieurs reprises, aide qui a été refusée. Le jeune interne a été vu par le médecin des urgences qui lui a prescrit un arrêt de travail de quelques jours. Lundi 28 octobre, la victime a été accompagnée par les services du CHU pour déposer plainte. Une convocation pour une consultation en médecine légale (afin de faire constater les coups et blessures) lui a été remise”, se défend-t-elle par écrit.  La direction a par ailleurs tenu à réaffirmer son soutien à l’interne agressé. “Il est en effet totalement inacceptable qu’un professionnel du CHU puisse être agressé ou même insulté alors qu’il est en train de venir en aide à la population”, a-t-elle souligné.

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Michel Lemariey-Barraud

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