Chaine humaine, journée "hôpital mort", grève du codage… Le mouvement se durcit à l'hôpital
Marseille, Brest, Rennes, Montauban, Caen, Narbonne, Necker, Lariboisière ou encore Robert-Debré… A ce jour, une petite trentaine d'hôpitaux, dont 14 établissements de l'AP-HP, sont engagés dans la grève (partielle ou totale) du codage des actes. Lors d'une assemblée générale à l'hôpital Bicêtre, jeudi 24 octobre, le Collectif Inter-Hôpitaux a appelé à durcir le mouvement à l'approche de la journée d'action du 14 novembre. Le mot d'ordre : "Hôpital mort". Tous les professionnels sont invités à faire la grève des consultations et des opérations non programmées et à manifester à Paris. Rappelons qu'un préavis de grève illimitée a été déposé par l'ensemble des syndicats de praticiens hospitaliers à compter du 29 octobre. Les seniors viennent d'être rejoints dans la lutte par le Syndicat des internes parisiens, qui appelle les carabins à se mobiliser "pour sauver l'Hôpital public" et défendre les conditions de formation des internes le 14 novembre. Mardi 29 octobre, jour du vote du PLFSS 2020 par les députés, une chaine humaine sera organisée de la Pitié à l'Assemblée nationale. Dénonçant les effets délétères du système actuel de financement de l'Hôpital, le CIH appelle à en finir avec la T2A. Il milite pour la mise en place d'"un budget global révisé chaque année en fonction de mesures grossières et robustes d'activité et de précarité par des données administratives" (nombre d'admissions, d'interventions chirurgicales, quantité de B et de Z, % de patients admis de plus de 70 ans, ect.). A ce jour, la lettre au Président de la République réclamant un "plan d'urgence pour sauver l'hôpital public" a récolté plus de 100 000 signatures. Le CIH vise le million.
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