Sel ajouté à l’alimentation : une étude confirme son impact sur la mortalité
La consommation excessive de sel est connue comme étant néfaste pour la santé cardiovasculaire. Mais une vaste étude prospective internationale, récemment publiée, apporte des éléments nouveaux dans ce domaine car c’est la première à considérer uniquement le sel ajouté par les individus aux plats. Ainsi, pour voir si l'ajout de sel aux aliments était associé au risque de mortalité prématurée et à l'espérance de vie, les auteurs ont analysé les données de plus de 500 000 participants de la biobanque britannique. L’ajout de sel était relevé par questionnaire ; et les participants étaient classés en fonction de s’ils en ajoutait jamais/rarement, parfois, habituellement ou toujours. Le suivi médian a été de 9 ans. Au cours de l’étude, 18 474 décès prématurés sont survenus. Après ajustement pour les facteurs confondants – et en particulier le régime alimentaire, le mode de vie, le niveau socio-économique et les maladies pré-existantes -, les analyses ont mis en évidence une relation entre la fréquence de l’ajout de sel aux aliments et la mortalité prématurée toutes causes confondues, avec un risque relatif allant jusqu’à 1,28, soit un risque augmenté de 28% pour les personnes qui ajoutent toujours du sel à leur alimentation, par rapport à celles qui n'en ajoutent jamais ou rarement. Les auteurs ont cependant montré que les apports en fruits et légumes modifiaient significativement cette association avec un impact plus prononcé chez les participants ayant de faibles apports en sel. « Des apports élevés d'aliments riches en potassium, comme les légumes et les fruits, peuvent atténuer l'association entre l'ajout de sel aux aliments et la mortalité » expliquent-ils. En outre, le fait d’ajouter toujours du sel aux aliments était aussi lié à une espérance de vie inférieure, avec une diminution de 1,50 et de 2,28 ans, à l'âge de 50 ans chez les femmes et les hommes respectivement, par rapport aux personnes en ajoutant jamais ou rarement du sel. Pour les auteurs, ces données pourraient avoir des implications de santé publique : « nos résultats appuient également l'idée que même une réduction modeste de l'apport en sodium est susceptible d'entraîner des avantages substantiels pour la santé, en particulier lorsqu'elle est obtenue dans la population générale.
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