En 2017, 4 800 nouveaux cas ont été comptabilisés. Depuis 2010, cette hausse est de l’ordre de 5% par an. "Le nombre de ces cancers augmente et ce de façon plus rapide que les autres ; le moindre symptôme d’alerte comme le reflux ou la plus petite gêne à la déglutition doit entraîner la réalisation d’une endoscopie", alerte le Pr Denis Collet. Les hommes sont plus fréquemment touchés, et l’incidence augmente avec l’âge. L’AFC rappelle que le reflux gastro-œsophagien (RGO) est le premier facteur de risque (œsophage de Barrett). "Mais attention, le reflux n’est pas toujours apparent, précise Denis Collet, d’où l’importance de l’exploration endoscopique." L’obésité, deuxième facteur de risque de ce cancer (augmentation du risque d’œsophagite, modifications inflammatoires et immunitaires), participe aussi à cette évolution inquiétante. "Le RGO et l’obésité abdominale ont ainsi un effet synergique sur le cancer de l’œsophage et de la jonction œsogastrique : chez des patients obèses morbides souffrant d’un RGO, le risque de cancer est multiplié par 5", souligne Denis Collet. Viennent ensuite des facteurs de risque alimentaires : alimentation riche en viande et graisses animales. A l’opposé, les fibres et les fruits semblent avoir un effet protecteur.
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