Dans ce but, une enquête en ligne a été effectuée, avec le concours de l’Association des patients souffrant du syndrome de l’Intestin irritable (Apssii), chez 257 patients de 46,3 ans, en moyenne, dont la maladie évoluait en moyenne depuis 7,5 ans. Quarante-sept conjoints, d’âge moyen 44,6 ans, ont aussi été interrogés. Fiche FMC - Les 10 points clés : Le syndrome de l'intestin irritable Les réponses des patients ont effectivement mis en évidence une dysfonction sexuelle chez 67,5 % des patientes et 53,3 % des patients, avec chez 20 % de ces derniers une dysfonction érectile sévère. Cependant, à la différence d’autres études, cette perturbation de la sexualité n’est pas parue associée au score de dépression. De même, aucun lien n’a été trouvé avec l’âge et la durée d’évolution du SII. De plus, 9 conjoints sur 10 ont estimé que "le SII est une vraie maladie" et ont réfuté l’idée "comme quoi le SII serait un prétexte pour éviter les relations sexuelles". Chez la moitié d’entre eux, la qualité de vie était impactée par le SII. "Aucune corrélation n’a été relevée entre sévérité du SII et impact sur le conjoint, mais le fardeau de la maladie était moins lourd quand la relation entre partenaires était bonne", a ajouté le Pr Sabaté. Il serait important d’étudier les mécanismes à l’origine des troubles sexuels chez les patients : hypersensibilité viscérale, rôle des traumatismes dans l’enfance, sexuels ou autres, qui sont -on le sait- plus fréquents chez les femmes avec un SII, anomalies des intégrations corticales modifiant la libido…, a estimé ce gastroentérologue.
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