A l’occasion de la Journée mondiale de la contraception qui se tient le 26 septembre, et alors que nous fêtons cette année le 50ème anniversaire de la loi Neuwirth, Santé publique France publie les premières données du Baromètre Santé 2016, qui dresse un panorama des pratiques contraceptives des femmes et leurs évolutions depuis 2010.
4 315 femmes de 15 à 49 ans ont ainsi été interrogées. Il en ressort que le recul de la pilule, amorcée en 2012 suite au débat sur les risques liés aux pilules de 3ème et 4ème génération, se poursuit, même si elle reste très utilisée, en particulier chez les moins de 25 ans. Ainsi, elle concerne 36% des femmes qui utilisent une méthode de contraception, contre 45% en 2010. Cette désaffection profite aux autres moyens de contraception, notamment au DIU (+6,9 points), au préservatif (+4,7 points) et à l’implant (+1,9 points). Chez les 20-24 ans, c’est le préservatif qui progresse le plus, passant de 9% en 2010 à 19% en 2016. Chez les 25-29 ans, c’est le DIU qui profite le plus de la désaffection des pilules, avec une hausse marquée entre 2010 et 2013 (+9,8 points); le préservatif augmente lui de 8,6 points au cours de la même période. "Les principaux changements contraceptifs observés chez les 20-29 ans suivent deux tendances contraires. Soit elles abandonnent la pilule pour des méthodes à l’efficacité plus élevée (DIU, implant), soit au contraire, pour le préservatif, certes efficace contre les infections sexuellement transmissibles mais moins sur le plan contraceptif" résume Delphine Rahib (Santé publique France). Ensuite, la part du DIU augmente encore avec l’âge pour atteindre un niveau proche de celui de la pilule (31,6 %) chez les femmes de 30-34 ans, et occuper la première place à partir de 35 ans. Au final, le pourcentage de femmes concernée par la contraception mais n’en utilisant pas reste stable à 8% (2,3% chez les moins de 20 ans, jusuq’à 19,1% chez les 45-49 ans). Mais les auteurs du baromètre notent que la méthode utilisée "reste encore trop marquée par le fait d’avoir eu des enfants. Chez les 20-24 ans, l’implant est trois fois plus utilisé chez les femmes ayant eu des enfants que chez les nullipares (24% vs 7%). Ces données montrent l’importance de poursuivre nos actions visant à faire connaître la diversité contraceptive et d’aider les femmes à trouver la contraception la mieux adaptée et donc la plus efficace" précise François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.
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