Lors de leur dernière tentative de sevrage tabagique, 52 % des fumeurs déclarent avoir entrepris cette démarche sans accompagnement, selon une enquête récente. Les chiffres du tabac en France montrent toujours un nombre élevé de fumeurs, 34 % de la population (source : Santé publique France), malgré de larges campagnes de sensibilisation au sevrage tabagique. Les résultats d’une enquête Ifop-Pfizer* auprès de 1 103 fumeurs révèlent que 69 % des Français qui fument ont essayé d’arrêter, dont 42 % plusieurs fois. Pour y parvenir, et lors de leur dernière tentative de sevrage tabagique, 52 % des répondants déclarent avoir entrepris cette démarche sans accompagnement, 37 % ont eu recours à des méthodes comme la sophrologie, l’hypnose ou les substituts nicotiniques vendus en pharmacie, et seulement 11 % témoignent avoir consulté un professionnel de santé pour se sevrer. Parmi les professionnels de santé ou paramédicaux majoritairement consultés, 37 % des fumeurs ayant déjà essayé d’arrêter de fumer se sont tournés vers un tabacologue et 36 % vers un médecin généraliste, 14 % vers un psychologue, 14 % un pharmacien, 8 % un médecin acupuncteur. "La dépendance tabagique est l’une des dépendances aux produits addictifs les plus sévères, a rappelé le Dr Anne-Laurence Le Faou, responsable du centre ambulatoire d’addictologie de l’Hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) lors d’une une conférence de presse organisée par Pfizer. Un fumeur qui souhaite arrêter doit être pris en charge par son médecin de ville ou éventuellement par un pharmacien. Pour tous les fumeurs qui ont beaucoup d’ancienneté, qui souffrent de maladies liées au tabac ou qui présentent une forte dépendance, il est préférable de les adresser aux consultations spécialisées." "Même si une partie des fumeurs affiche un certain scepticisme envers le traitement médical, plus de la moitié (51 %) s’y montre disposée, surtout ceux qui ont effectué plusieurs tentatives d’arrêt", constate Fabienne Gomant, directrice adjointe de l’Ifop. "Il y a des personnes qui n’entreprennent pas de sevrage tabagique car les traitements ne sont pas remboursés", a souligné le Dr Le Faou. La récente augmentation du remboursement des dispositifs d’aide au sevrage tabagique est donc un frein en moins pour entreprendre un sevrage.
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