Hausse du C à 50 euros : les jeunes remplaçants sont contre

05/01/2023 Par Marion Jort
Dans un communiqué, le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants a fait savoir qu’il ne défendait pas l’augmentation de la consultation à 50 euros. "Au moment où nombre de Français connaissent déjà de grandes difficultés financières et d'accès aux soins, multiplier par deux le prix de la consultation ne semble pas judicieux", estime le syndicat.  

 

Ce jeudi 5 janvier, les médecins libéraux sont appelés à manifester pour demander le passage de la consultation de 25 à 50 euros, à l’initiative du collectif Médecins pour demain. Alors que cette revendication suscite le débat chez les syndicats, ReAGJIR*, qui représente les généralistes jeunes installés et remplaçants, a fait savoir qu’il n’était pas favorable au doublement du prix de la consultation.  

"Au moment où nombre de Français connaissent déjà de grandes difficultés financières et d'accès aux soins, multiplier par deux le prix de la consultation ne semble pas judicieux à ReAGJIR", indique le syndicat dans un communiqué, qui préfère agir en priorité sur le sujet, qui pénalise "quotidiennement les patients comme les professionnels de santé dans leur métier".  

"La coercition n'est pas la solution, le doublement du prix de la consultation non plus. Il faut réfléchir et mettre en place des mesures court terme, moyen terme et long terme pouvant avoir un effet", insiste ReAGJIR qui propose, à court terme, de "limiter les faux besoins administratifs qui pèsent à la fois sur les usagers et sur les médecins, et favoriser la coopération interprofessionnelle formalisée dans le cadre d'équipes de proximité, garantes d'un parcours de soins clair et de qualité".  

Il propose trois solutions à mettre en œuvre rapidement, à commencer par un système d'auto-déclaration des arrêts de travail de courte durée ne donnant pas droit aux indemnités journalières "pour faire face à la recrudescence de viroses épidémiques hivernales majoritairement bénignes". Il souhaite par ailleurs "mettre fin à l'exigence de la part des écoles, établissements universitaires et collectivités territoriales de certificats médicaux en cas d'absence" et de "diffuser rapidement et largement une campagne de communication visant à rappeler que la majorité des syndromes viraux hivernaux sont bénins et ne nécessitent pas de consultation médicale en l'absence de signes de gravité ou de facteur de risque".

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