D’après un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, la quasi-totalité des patients reçus par les urgentistes sont suivis de manière régulière par leur généraliste.
Les chiffres remontent à 2017. Sur cette année, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publié mi-août, il y a eu 20.7 millions de passages aux urgences. 18% des assurés se sont rendus dans une structure des urgences hospitalières et parmi eux, ce sont les plus jeunes qui sont les plus représentés : 33% pour les moins de 5 ans et 30% pour les plus de 85 ans. “Cette expansion continue, qui expose les urgences à des tensions et à un risque de saturation, conduit à interroger la pertinence d’une partie des recours aux urgences, plutôt qu’à une autre forme d’offre de soins de premiers recours. En particulier, le recours aux urgences de certains patients pourrait révéler un défaut de recours à la médecine de ville, qui conduirait à un excès de fréquentation des urgences”, analyse la Drees. “Près de neuf patients sur dix passés par les urgences hospitalières en 2017 ont consulté un médecin généraliste en ville au cours des 12 mois qui précédaient ce passage”, révèle encore la Drees. “Ces patients pris en charge aux urgences ont un nombre plus élevé de consultations en ville que les autres patients ayant recours dans l’année à un médecin généraliste : 6,0 consultations contre 4,6 par an en moyenne”.
Dans le détail, 88 % des patients de moins de 85 ans passés aux urgences hospitalières en 20174 ont eu recours au moins une fois à un généraliste en dehors d’un établissement de santé dans les 12 mois qui ont précédé. 54 % d’entre eux ont même consulté au moins quatre fois un généraliste en...
amont de leur passage aux urgences. Parmi les patients des urgences ayant consulté un généraliste, le nombre moyen de recours s’élève à 6,0 dans les douze derniers mois. Enfin, le nombre de patients venus à plusieurs reprises aux urgences sans recours à la médecine de ville est très faible : 9% d’entre eux n’ont consulté ni un généraliste ni un spécialiste dans les 12 mois. 17% des patients des urgences ont également déclaré avoir vu un généraliste la semaine qui a précédé leur passage aux urgences. “. Leurs recours à la médecine de ville ont été deux fois plus souvent associés à des majorations pour consultation en urgences, consultation de nuit ou consultation le dimanche, que pour la patientèle non passée par les urgences”, note la Drees.
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