Remise en cause de la prise en charge des ALD et franchises médicales : les patients s'inquiètent
France Assos santé s'inquiète de la publication de deux rapports qui risquent "encore [d']aggraver l’accès aux soins et les restes à charge des personnes malades et en situation de handicap".
"Après un 1er semestre marqué par des mesures d’économies aux dépens des usagers de la santé, et particulièrement des personnes malades, avec notamment la hausse des franchises médicales et des participations forfaitaires", c'est la publication de deux rapport qui inquiète les usagers de santé.
Le premier est le rapport concernant les dispositifs médicaux. Ce dernier propose notamment de créer une franchise médicale de 1 euro sur ces dispositifs. Par ailleurs, est également évoquée l’idée de diminuer leur taux de remboursement. "De l’aveu même des auteurs du rapport, ce levier n’est pas le plus pertinent pour la maitrise des dépenses, mais il est le plus simple à actionner", dénonce France Assos santé dans un communiqué. Selon les usagers, il faudrait plutôt s'attaquer à "la pertinence des prescriptions".
La remise en cause de la prise en charge à 100% des ALD inquiète également les patients. Une mission de l'Igas sur les dépenses de santé des patients en ALD "propose purement et simplement de remettre en cause le principe même de la protection des personnes malades", regrette France Assos santé.
L'organisation qui regroupe une centaine d'associations de patients dénonce la volonté d'introduire une hiérarchie entre les ALD jugées" sévères" et celles étiquetées" moins sévères", avec pour finalité de resserrer le panier de soins de ces dernières en supprimant la prise en charge à 100%. L'Igas recommande également de créer "un plafond spécifique de franchises sur les transports, qui, de plus, augmenteraient de 4 à 5 euros par transport, qui se rajouterait au plafond des autres franchises" ou encore d'assujettir les indemnités journalières maladie ALD à l’impôt. L'instauration d'un ticket modérateur spécifique sur les soins liés à l’ALD reviendrait "in fine à supprimer totalement et, pour tous, la prise en charge à 100%", pointe France Assos Santé.
"Les personnes en ALD sont celles qui accusent déjà le plus de reste à charge. Ce sont aussi les premières confrontées aux dépassements d’honoraires qui explosent – et pour lesquels rien n’est fait – et aux frais déjà non remboursés dans le cadre de l’ALD", se désolent les patients, qui craignent une hausse du prix des complémentaires santé.
"France Assos santé appelle à en finir avec les solutions de facilité, source de renoncement aux soins entrainant au final un surcout pour la collectivité. Les usagers ne sont pas responsables des pratiques professionnelles contraire aux recommandations", clament les patients.
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