Reste à charge : les ménages les plus pauvres sont les plus pénalisés, alerte l'OMS
Les Français sont globalement bien remboursés pour leurs dépenses de santé, mais le reste à charge est plus pesant pour les ménages modestes d'après une nouvelle étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), parue mardi 30 avril.
Les Français sont globalement bien remboursés. C'est ce que révèle une nouvelle étude de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), parue mardi 30 avril. D'après ce rapport, le reste à charge des Français pour leurs dépenses de santé est le plus faible d'Europe, avec à peu près 9% (chiffres de 2021). Mais, s'il est faible, ce reste à charge pourrait être mieux réparti parmi la population, estime l'OMS.
En effet, 2,1% des Français - soit environ 800 000 personnes - ont subi un reste à charge dit "catastrophique", c'est-à-dire amputant sévèrement leur revenu disponible après les dépenses de première nécessité (logement, chauffage, alimentation…), d'après des chiffres de 2017 cités par l'étude.
En France, l'étude note également que 9% des ménages les plus défavorisés (ménage du premier quintile de consommation) ont été frappés par ces restes à charge "catastrophiques", comme 10% des ménages dont le chef de famille est sans emploi, ou 5% des ménages à parents isolés. Toutefois, le rapport souligne que la France a pris depuis "d'importantes mesures pour renforcer la protection financière" des assurés sociaux, avec notamment le 100% Santé, mis en place à partir de 2018.
Selon l'OMS, le pays pourrait aller plus loin en faveur des plus pauvres, notamment en "fixant un plafond annuel" sur les restes à charge "qui dépende des revenus du ménage". De plus, la France pourrait décider que la contribution de l'employeur à la complémentaire santé soit liée au revenu du salarié, de manière à ce que cette contribution "soit largement plus généreuse" pour les personnes les plus modestes.
Enfin, la France gagnerait à "limiter la dépendance du système de santé à l'égard de la couverture maladie complémentaire", moins égalitaire que la couverture de l'Assurance maladie, assure l'étude.
[avec AFP]
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