Une arrivée pour un départ : Thomas Mesnier veut restreindre la liberté d'installation des médecins
"Le conventionnement sélectif, c’est autoriser un médecin à s’installer en zone bien dotée, mais sans que ses patients ne soient remboursés. C’est faire peser sur les Français le prix de cette mesure", a estimé le député Horizons Thomas Mesnier, qui dénonce une mesure contenue dans le PLFSS 2023 ouvrant la possibilité de négocier dans les textes conventionnels, le conditionnement du conventionnement d'un professionnel à "la zone d'exercice". Une mesure dénoncée par la CSMF. Thomas Mesnier a interpellé François Braun dans l'hémicycle, proposant un autre système visant à favoriser l’installation dans les déserts médicaux et, à restreindre celle en territoire bien doté. "Si un médecin veut s’installer en zone sous dense, comme l’intégralité de la Charente, il aurait une autorisation automatique. Mais s’il souhaite s’installer dans une autre zone, il ne pourra le faire que s’il remplace un médecin qui cesse son activité ou s’il s’engage à avoir un exercice partagé dans une zone sous dense", explique-t-il. Ce dispositif serait régulé par l’Ordre.
Cette proposition a été débattue mardi soir et le sera encore ce mercredi en commission des Affaires sociales, à l’Assemblée nationale. Thomas Mesnier a également demandé la suppression "de la sanction financière aux patients qui n’ont pas de médecin traitant dans leur parcours de soins. Aujourd’hui, si un patient va voir un spécialiste sans passer par le généraliste, il n’est remboursé qu’à 30 %. Vu la situation, j’ai demandé la suppression de cette mesure", a expliqué l'élu. [Avec Charentelibre.fr]
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