Selon la troisième édition de l’étude annuelle Futuramed d’Appel Medical Search, filiale du groupe Randstad, consacrée à cette fonction encore peu connue, près de la moitié des 200 professionnels interrogés se déclarent confiant quant à l’avenir de leur profession. A l’inverse, seuls un tiers des médecins interrogés se déclarent soucieux (24% inquiets, 10%). "Le médecin coordonnateur est au cœur du parcours de soin des patients hébergés en Ehpad. On aurait pu craindre une vision pessimiste et résignée du métier, dans la droite ligne des dénonciations des conditions de travail dans ces établissements exprimées il y a un an. Il n’en est rien", constate Christophe Bougeard, directeur général d’Appel Médical. Exercer comme médecin coordonnateur au sein des Ehpad est loin de relever d’une vocation puisque 73% des professionnels ont saisi une opportunité qui s’est présentée à eux. D’ailleurs, la moitié d’entre eux ont pris connaissance de cette fonction en tant que médecin traitant d’un patient hébergé en Ehpad, 24% par le bouche-à-oreille et 7% par les annonces de recrutement. Varier l'activité libérale Malgré tout, le choix d’embrasser le métier répond à de réelles motivations. Près des trois quarts des médecins interrogés souhaitaient ainsi avoir une deuxième activité, dont 48% pour varier leur activité libérale. D’autres ont vu l’occasion de travailler en équipe (68%) ou tout simplement étaient attirés par le travail auprès des personnes âgées (54%). Les considérations matérielles (horaires, statut…) ou le confort de vie (rémunération, complément retraite …) arrivent loin derrière. La réalité du métier est loin de les décevoir puisque plus de 9 médecins sur 10 portent un regard positif sur leur fonction. Leur engagement se confirme ainsi dans le temps : les médecins interrogés exercent la fonction depuis 8 ans en moyenne et même depuis 15 ans pour 20% d’entre eux. "Les médecins coordonnateurs apprécient surtout l’engagement, le travail en équipe et l’implication totale que demandent ce métier, au service des résidents. Si les motifs d’insatisfaction existent, ils n’entament pas la motivation à exercer cette charge", analyse Christophe Bougeard. Concernant leurs sources de satisfaction au travail, les médecins coordonnateurs insistent surtout sur le travail en équipe (52%), le sentiment de contribuer au bien-être des patients et de leurs familles (40%) et à la montée en compétences des équipes soignantes (34%) ou encore le fait d’être à l’intersection entre plusieurs entités telles que le personnel soignant et le médecin traitant (34%). Encore une fois, bénéficier du statut de salarié (15%) et mieux concilier la vie personnelle et professionnelle (13%) apparaissent comme des motifs de satisfaction secondaires. 44% revendiquent le rôle de médecin traitant A contrario, les reproches des médecins coordonnateurs se focalisent pour l’essentiel sur les conditions d’exercice. Sans grande surprise, leurs préoccupations se concentrent sur le manque de moyens humains (47%) et financiers (28%). Autres points noirs, les lourdeurs administratives (43%), le manque de temps pour remplir les différentes tâches (29%) et le turnover des équipes soignantes (26%). Naturellement, au sujet de l’évolution de leur métier, les médecins interrogés souhaitent en priorité réduire la part du travail administratif pour consacrer plus de temps aux résidents (54%). Enfin, 44% du panel estime que le rôle de médecin traitant devrait leur être attribué.
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