Pour la FHF, "il faut exiger plus de la médecine libérale, financée par les Français"
Invité de la matinale de Cnews, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, a évoqué la "crise de la médecine de ville" et ses répercussions sur l'hôpital et les urgences. "La crise des urgences, ce n'est pas la crise de l'hôpital. C'est la crise du système de santé", a martelé ce matin Frédéric Valletoux, président de la FHF, au micro de France info puis sur le plateau de Cnews. Le patron de l'Hôpital public appelle à une réorganisation du système. "Cette médecine de premier recours, ça ne marche plus du tout" "Je ne veux pas culpabiliser les gens. Quand on ne sait pas ce qu'a son enfant qui tousse ou qui vomit, on va chercher un médecin et si on ne trouve pas en cabinet de ville, on va à l'hôpital, a-t-il souligné sur CNews. Il y a un problème d'organisation de la médecine. Les quelques généralistes qui continuent à travailler sont débordés. On est sur un modèle d'organisation qui n'attire plus les jeunes, donc on a de moins en moins de médecins de ville qui s'installent, il y a une vraie crise en France de la médecine de ville. Or, notre système de santé est organisé pour que vous commenciez par le médecin généraliste, qui ensuite vous aiguille. Sauf qu'aujourd'hui, cette médecine de premier recours, ça ne marche plus du tout. Le système est cul par-dessus tête."
Pour Frédéric Valletoux, partisan du rétablissement de l'obligation de permanence des soins "il faut bousculer des habitudes, peut-être exiger un peu plus peut-être de la médecine libérale, qui a une mission de service public parce qu'elle est financée par l'argent des Français". Le président de la FHF a ensuite évoqué le manque d'attractivité des postes de praticiens hospitaliers. "Un radiologue qui quitte l'hôpital public pour aller travailler dans la clinique en face peut gagner trois fois plus. Il faut vraiment avoir les valeurs hospitalières chevillées au corps. A l'hôpital, on fait des gardes ; en clinique on ne fait pas de gardes", a-t-il relevé. La FHF réclame au Gouvernement "quatre mesures d'urgence" : augmenter le budget de l'Hôpital dans le prochain PLFSS, relancer l'investissement d'"au moins d'1 milliard d'euros par an", susciter "un choc d'attractivité" des carrières hospitalières et s'attaquer aux dépenses de santé inutiles. [avec Cnews.fr]
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