Les gastro-entérologues opposés au report de la licence de remplacement
Le Syndicat national des médecins français spécialistes de l'appareil digestif (Synmad) a déclaré, dans un communiqué, soutenir l’action menée par plusieurs organisations d’internes en médecine, dont l’Isni, contre le projet de réforme qui entend différer l’attribution de la licence de remplacement en fin de cursus. “Laissons aux internes le choix de parfaire leur formation professionnelle en leur ouvrant plus largement les portes des stages en médecine libérale mais également en maintenant les conditions actuelles leur permettant d’accéder à une licence de remplacement dès la fin de leur 5ème semestre”, écrit le Dr Franck Devulder, président du Synmad, dans un communiqué envoyé ce lundi 11 janvier. Cet appel fait suite à l’action menée par l’AFIHGE*, l’Isni et les différentes organisations d’interne en médecine qui s’opposent à l'une des mesures découlant de la réforme 3e cycle : le décalage de la délivrance des licences de remplacements après le Saspas (stage ambulatoire en autonomie supervisée) pour les internes en médecine générale et à la phase de consolidation pour les autres internes de spécialité, qui exerceront alors en tant que Docteur junior - 4e année pour l'hépato-gastro-entérologie.
“Le Synmad s’étonne de ce deux poids deux mesures et rappelle que les remplaçants en gastro-entérologie sont le plus souvent encadrés par des seniors”, estime le syndicat. Précisant que “le remplacement est souvent un premier contact avec l’exercice libéral”, l’organisation appelle les décideurs du projet "à plus de mesure". Dans un communiqué du 23 décembre, le Syndicat national des cardiologues s'était également opposé à cette réforme, qui impliquerait qu'un jeune cardiologue ne puisse "mettre les pieds dans un cabinet libéral qu'à partir de 28 ans", souligne-t-il. "Comment comprendre que les capacités nécessaires, et l’autonomie suffisante, soient reconnues aux internes pour effectuer des gardes séniors seulement à partir du 3ème semestre d’internat, parfois seuls, et qu’ils ne puissent alors remplacer dans des cabinets de cardiologie de groupes, encadrés par un senior ?", interpelle le syndicat. *Association française des internes d'hépato-gastro-entérologie
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