La promesse d'une revalorisation de 15 000 euros annuels, faite aux pédiatres par la CNAM lors de la signature de l'avenant N° 1 à la convention mettant en place le médecin de l'enfant est très loin de se concrétiser, dénonce la FMF, qui parle plutôt de 1 000 euros. "Un flop", tâcle le syndicat.
En théorie, la ROSP pédiatrique représente 305 points, soit 2 135 euros si tous les items sont réalisés, rappelle la FMF. Mais, "faute de communication envers les familles et les médecins", la signature des contrats de médecins traitant pour les enfants est loin des objectifs. On en compte actuellement 1,5 millions, sur une cible potentielle de 12 millions d'enfants de moins de 16 ans, ce qui ne représente que 12,5 % de la cible. Soit encore 27,5 enfants en moyenne par médecin généraliste et 113,5 par pédiatre, ce qui représente, au titre de la fonction de médecin traitant, des revenus annuels de 165 euros (généralistes) à 681 euros (pédiatres). "De quoi déboucher le champagne" ironise la FMF. Sommes auxquelles il faut ajouter, du fait de la proratisation de la patientèle active théorique de 600 patients, 100 euros de revenus ROSP pour un généraliste et 400 pour un pédiatre. Une somme difficile à obtenir, souligne le syndicat, car certains items ne seront jamais atteints par les médecins traitants de l'enfant, tels EFR annuelle pour les asthmatiques, évaluation des acquis de vocabulaires par ERTL4 pour les enfants de 4 ans, examen bucco-dentaire par le dentiste… Des données, de plus, difficiles à suivre sur EspacePro, car elles ne sont pas encore affichées. Bref, dénonce la FMF, la revalorisation totale est plus proche de 1 000 euros que de 15 000. Mais le mécanisme étant en montée en charge, il ne pourra que progresser. A condition que la CNAM lui donne un petit coup de pouce et de la publicité.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus