Une semaine après avoir claqué la porte des négociations conventionnelles sur les assistants médicaux, les syndicats libéraux et organisations de jeunes contre-attaquent. S'ils partagent l'objectif d'améliorer l'accès aux soins, ils refusent tout indicateur basé sur le nombre de consultations.
Les 12 organisations représentatives des médecins libéraux et des jeunes (observateurs des négociations) s'expriment d'une même voix. Lors d'une réunion intersyndicale, mercredi 13 février, ils ont "convenu des conditions" au financement des assistants médicaux qu'ils sont prêts à accepter.
Dans un communiqué diffusé mercredi soir, ils reconnaissent que la mise en place de ce nouveau métier est "l'un des moyens, parmi d'autres" permettant de renforcer l'accès des patients à un médecin traitant et de réduire les délais d'attente pour les rendez-vous de spécialistes. Mais pas question pour autant d'accepter que la Cnam conditionne le financement du poste au nombre de consultations réalisées dans l'heure. Lors de la dernière séance de négociations, l'Assurance maladie, se basant sur les expériences déjà menées, avait relevé que l'emploi d'un assistant médical pouvait permettre de passer de 3 à 6 consultations par heure. Une vision "productiviste" de la médecine dénoncée par les syndicats, qui demandent à ce que les indicateurs retenus portent uniquement sur le nombre de patients médecins traitants pris en charge, "en priorisant les patients en ALD ou les patients de plus de 70 ans qui ne trouvent pas de médecin traitant", et sur la file active des patients vus dans l'année pour les autres spécialistes. Les syndicats exigent par ailleurs que l'Assurance maladie "s'engage à accompagner financièrement les médecins qui souhaitent avoir un assistant médical dans leur cabinet" : "le financement de l’assistant médical doit prendre en compte les contraintes immobilières et la formation des assistants. Il doit être pérenne". Les syndicats montrent ainsi "leur volonté de renouer le fil du dialogue avec l'Assurance maladie", commente le Dr Jacques Battistoni, président de MG France. Cette mise au point faite, les négociations sur les assistants médicaux devraient reprendre mercredi prochain, le 20 février.
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