Ca part mal. La deuxième séance de négociations entre les syndicats de médecins et l'Assurance maladie n'a finalement pas eu lieu. Les syndicats ont claqué la porte et demandé à la CNAM de revoir ses propositions.
C'était une ligne posée par le ministère depuis le début, mais que les syndicats avaient espoir de faire bouger : les assistants médicaux devront permettre aux médecins de voir plus de patients.
Suspension de séance à la CNAM . Les syndicats suspendent la négociation et se réuniront le 13 février en intersyndical pour répondre au pb de la désertification et aux besoins de soins non programmés
— Jean Paul Hamon (@hamonjeanpaul) 7 février 2019
Pas question, ont rétorqué les syndicats ce jeudi lors de la deuxième séance de négociations. Et, d'un commun accord, ils ont quitté la réunion. Les syndicats dénoncent une "vision productiviste de la médecine", selon les mots de Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. "Vouloir quantifier précisément par médecin le nombre de consultations à faire par heure (6 consultations par heure !) et de patients vus par un assistant médical (12 par heure !) est contraire aux besoins personnels de chaque patient, et à l’éthique médicale", ajoute le Dr Ortiz. Même son de cloche du côté de MG France qui "regrette l'absence d'ambition du projet présenté ce matin, où figurent en bonne place calculs mathématiques et recherche effrénée de "productivité"". "Ce n'est pas en imposant des objectifs chiffrés et des contraintes nouvelles aux médecins généralistes encore en activité qu'on améliorera la prise en charge de leurs patients", ajoute le syndicat de généralistes. "L'assurance maladiie a montré qu'elle considérait les médecins, qui plus est les médecins généralistes, comme des "OS" du soin travaillant à la chaîne avec des impératifs de cadence et de rendement", estime pour sa part le Dr Vermersch, président du SML. Les syndicats se réuniront en intersyndicale le 13 février prochain, en compagnie des syndicats de jeunes médecins, pour élaborer une contre proposition.
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