CHU de Grenoble : les recettes de la direction pour la qualité de vie au travail
Il aura fallu quatre mois et demi de travail pour voir aboutir ce plan d'actions visant à améliorer la qualité de vie au travail des 9 500 personnels du CHU de Grenoble. La directrice générale Jacqueline Hubert, qui s'est "inscrite en faux" contre la vision d'un dialogue social sinistré décrite dans le rapport du médiateur national Edouard Couty et s'est défendue d'être une "harceleuse", a annoncé plusieurs mesures. Concrètement, le 22 mai prochain, le CHU réclamera auprès de l'ARS 1,2 million d'euros pour écrêter des heures supplémentaires trop nombreuses, et lui rappellera son engagement de 8 millions d'euros promis pour pallier la vétusté des équipements et de l'hôtellerie du CHU.
Un doublement du pool d'infirmières et d'aide-soignants pour éviter de trop fréquents rappels sur congé est prévu, "même s'il n'est pas bien vu de créer des postes". Des efforts d'investissement vont être faits pour répondre aux problèmes d'approvisionnement qui "pourrissent le quotidien" et l'informatisation de la gestion des lits post-urgences va être avancée de plusieurs mois. Des dispositifs d'alerte des risques psycho-sociaux sont mis en place, et des médiateurs internes vont être formés. Une formation managériale va devenir obligatoire avant de prendre la tête d'un service. Enfin, les conseils de services vont être "rétablis" et la direction s'est engagée à aller rencontrer "une fois par an" chaque pôle du CHU pour "un contact direct". "Nous comptons entre six mois et un an pour voir des choses significatives émerger. Retrouver la confiance ne se fait pas en deux jours", a déclaré le Pr Jean-Pierre Zarski, président de la commission médicale d'établissement, chargée du projet médical. Selon lui, d'autre CHU malades des mêmes maux lui ont demandé de partager ce plan pour s'en inspirer. Il a aussi été transmis à Agnès Buzyn. [Avec AFP]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus